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Chronique : Le fabuleux destin de : Capcom

Le fabuleux destin de... - Par Kenjin - 15 Janvier 2007 18:07:31

Nouvelle rubrique Gamerama, Le fabuleux destin de dresse un portrait sans consession des différents acteurs de l'histoire du JV.

Le premier à ouvrir le bal est Capcom : créateur de jeux vidéo.

A la fin des années 80', Capcom se fait remarquer pour la qualité de ses séries : 1942, Megaman et Ghosts'n Goblins apportent au développeur nippon ni mauvais reconnaissance et influence.

Mais c'est bel et bien le succès mondial de Street Fighter 2 qui fait de Capcom un acteur majeur de l'industrie vidéo ludique. Pourtant Capcom peine à trouver un second souffle sur les consoles Sega et Nintendo du marché 16 bits, le recyclage est intense et les sprites crient désespérément famine.



Megaman, jeu pour trisomique 1 bouton, connaitra de nombreuses adaptations sur portables, les consoles 2 boutons des trisomiques


A partir de 1995, le sauveur est là. Shinji Mikami plagie pompe reprend certains mécanismes du jeu français Alone in the Dark et sort un Resident Evil (Bio Hazard) appelé à devenir une des sagas les plus célèbres de l'histoire du jeu vidéo. Pourtant, Capcom continue d'essuyer de violents échecs : ses Street Fighter en 3D tous moches, ses Megaman antédiluviens, ses RPGs insignifiants (Breath of Fire) continuent de sortir dans l'indifférence la plus totale et l'éditeur se reposent sur ses survivals, avec la création de la licence Dino Crisis et les suites de Resident Evil.


La négociation de la génération 128 bits par Capcom restera dans les annales comme un des plus grands ratages économiques de l'histoire. Capcom, jusqu'alors considéré comme une boite ultra productive et multi-plateforme, décide de développer en exclusivité sur des consoles mortes nées pour le plus grand plaisir des fanboys hardcore gamers. S'en suit une multitude de fiascos commerciaux : Capcom tue sa licence Dino Crisis 3 sur Xbox, annonce les Capcom Five qui deviendront les Capcom One (PN03, on ne rigole pas dans les rangs... haha, merde) puis s'en va enterrer sa poule aux Å“ufs d'or Resident Evil sur Gamecube. La situation est totalement rocambolesque : la majorité du public bisounours de la console habitué à sauter sur des tortues boude la série, et les rares acheteurs retournent leur veste après avoir tant critiqué la saga. Le discrédit est total, RE4 est raillé dans le monde entier pour son parti pris newbie nippon tire au pigeon sur moines paysans armés de cure-dents.


Après plusieurs années dans le rouge, la firme prend enfin ses responsabilités et transfère Shinji Mikami au service de nettoyage des chiottes pour revenir en fin d'ère 128 bits à une politique d'édition plus conventionnelle (aka « on sort tout sur PS2 »). Capcom se fera globalement remarquer pour la qualité de ses jeux burnés : Okami, DMC, Onimusha, les RE toujours excellents, Viewtiful Joe, Maximo, Steel Battalion, ou encore Monster Hunter.



En découvrant son nouveau bureau, Shinji Mikami apprécia certainement la poubelle Recycling chère à son coeur


Aujourd'hui, même si la firme doit composer avec les départs de ses plus prestigieux développeurs (Kamiya, Inaba, Okamoto), Capcom sort avec succès et prépare de gros titres d'action-aventure (Lost Planet, Dead Rising, RE5, DMC4) pour mecs bien membrés sur X360 et PS3, et semble avoir oublié l'existence de Nintendo et de sa Wii. Preuve en est que l'éditeur reste ambitieux.



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