Chercher
Sélectionner la plate-forme:




Chercher par titre:




Darksiders (PlayStation 3)

Par Dezorys - 20 Janvier 2010 22:37:55 - Fiche du jeu


Recette pour un pâté « Darksiders »


Ingrédients :
36 tonnes de God of War
15 hectolitres de Zelda
1 gros cube bien gras de Warhammer 40K (ou à défaut un bloc entier de Warcraft)
1 gousse de Soulreaver : Legacy of Kain
0,003 g de panzer dragoon orta
quelques neuneus du pad bien niais en guise d’invités


D’abord, pour servir de base à vos donjons, qui constituent le cœur de cette recette, vous plumerez puis viderez bien votre zelda.
Attention : votre Zelda doit être bien frais : ce n’est plus facile à trouver de nos jours, même chez les vieux artisans du jeu vidéo. Evitez les Twilight Princess, beaucoup trop mûrs, et qui sont systématiquement moisis à l’intérieur. A l’inverse, un Windwaker fondra trop vite dans la poele, dégorgera beaucoup trop d’eau, et au bout du compte, ne produira que très peu de donjons (sans aucune saveur qui plus est). Et je vous en conjure, évitez les épisodes DS : ces petits pots blédina carotte-caca n’ont en effet rien à faire dans une cuisine digne de ce nom.
Si vous faites revenir correctement votre Zelda, il ne doit rester dans votre Darksiders que des énigmes tellement usées jusqu’à la moelle que vous aurez honte de les resservir. Il devra y avoir entre autre des leviers à actionner, des torches à allumer , des blocs à déplacer/faire glisser/faire tomber, des bombes à poser sur certains murs, un boomerang pour taper sur un point qui brille en rouge, un grappin pour taper sur un point qui brille en bleu, etc... Si vous avez vu vos items ainsi que la façon de s’en servir 100 fois à l’identique dans un Zelda, vous êtes sur la bonne voie. Si vous hésitez, faites le test dit du « n-sex » : si un spécimen de Nintendo fanboy parvient à passer le premier donjon, bien que vous ayez débranché sa wiimote et qu’il ne soit donc plus sous assistance respiratoire, c’est que vous avez réussi votre coup et que vous disposez d’ores et déjà de votre fond de sauce (pensez quand même à jeter après votre n-sex, après l’avoir préalablement passé au mixer, à moins que vos amis et vous ayez prévu une soirée « charts-branlette »).


Ne mettez pas de Ridley dans votre plat, sous peine de parvenir à ce triste résultat !




Disposez ensuite votre cube non dégrossi de Warhammer/Warcraft dans vos donjons. Il vous servira de héros.

Votre héros, Guerre, déambulant dans des donjons sordides au début de son aventure


Ne vous en faites pas pour son aspect disgracieux, au moins, ça ne jurera pas avec les kilomètres d’égouts dégueulasses qui constituent l’essentiel des décors. Si vos invités s’inquiètent quand même, dites leur que le cube s’appelle Guerre, que c’est un cavalier de l’Apocalypse, et que justement, ça tombe bien, c’est l’Apocalypse (tadam chœur à la Damien La Malédiction tadam !). Donc tout est en ruine et donc tout est moche à vomir, c’est normal ! Vos invités avaleront sans doute tout ça sans problème (après tout, le coup du « Mais euh c’est voulu que c’est hideux parce que c’est post-apo », ils l’ont déjà gobé avec Fallout III et Borderlands).

Une apocalypse pleine de grumeaux



Il est temps maintenant de saupoudrer avec une gousse de Soulreaver : Legacy of Kain, que vous aurez préalablement pil(l)é. C’est un peu dur à trouver là encore, mais en cherchant bien dans une vieille chocolaterie à l’ancienne, vous devriez pouvoir en dégotter un.
Mais attention, pensez à bien enlever tous les pépins de scénario de votre Soulreaver ! La cuisine moderne ne supporte pas ce genre d’artifice démodé. Pour être sûr de votre coup vérifiez bien le temps de cuisson de l’histoire, qui doit progressivement passer de « raziel » à « rasoir ».

Arrachez les ailes de votre Raziel et collez-les à votre cube pour lui donner un côté plus léger.


Après une bonne heure de cuisson, incorporez généreusement des gros démons tendance SM (tadam bande annonce à la Emmerich tadam), des anges aux allures de drag queen, et des effets gores bien gras : les petits puceaux frustrés qui dîneront à votre table en mouilleront leur serviette de bonheur.


Prenez ensuite votre God of War. Epluchez tous les subtilités de gameplay. En toute hypothèse, ça ne devrait pas vous prendre beaucoup de temps. Une fois épluché, il ne doit rester que des combos basiques (carré, carré, carré, carré et carré étant le maximum de complexité que vous pouvez vous autoriser) et quelques inspirations visuelles bien balourdes. Voici quelques exemples de ce qui doit rester dans votre casserole :
- Des coffres pompés à l’identique sur ceux de GoW ; à la rigueur vous pouvez mettre des crânes lumineux à la place des orbes qui jaillissent de tous les coffres de BTA depuis DMC, ça fera plus « dââââârk » ;
- Les petites-étoiles-qui-brillent dans-le-décor : ce sont en effet des indices importants, pas pour le jeu, mais pour que les neuneus du pad se sentent malins et sachent où aller et quoi faire (même si en général, rassurez-vous, il y a juste un couloir avec un levier au bout).
- Les QTE de fin de combats, avec le bouton « cercle » qui s’affiche en gros au dessus de la tête des méchants pas beaux, histoire que tout le monde, même les neuneus du pad, y comprenne bien qu’il faut appuyer sur le bouton « cercle » pour éclater les méchants pas beaux (le bouton carré étant réservé aux combos, si vous avez bien suivi).
- Les chœurs grandiloquents à la Damien-la-malédiction/Bande annonce de gros navet à la Emmerich, tant que ça impressionne les niais dans leur chaumière, y’a pas de raison de se priver.


Autant vous prévenir :ce plat peut vous donner une mauvaise haleine.



Enfin, pour le nappage, faites revenir votre Panzer Dragoon Orta pour ajouter quelques phases de shoot. Cependant, la finesse du jeu originel risquerait de faire ressortir l’aspect disons… un peu rustique du reste de votre plat. Là, c’est sans doute l’étape la plus compliquée de la recette : il vous faudra réussir à pomper à l’identique PDO tout en rendant vos propres séquences de shoot aussi lentes et chiantes qu’une cinématique de Kojima. Pour l’avoir vu de mes yeux, je vous assure que c’est possible.




Voilà, c’est prêt! Si ça n’a aucun goût, aucune saveur, aucune originalité, vous avez parfaitement réussi votre recette de Darksiders et vous pouvez être fier de vous. Au contraire, si votre plat a viré au grand n’importe quoi et qu’il est tellement lourd et chargé qu’il vous file la gerbe et la chiasse simultanément, vous avez sans douté raté votre Darksiders, mais au moins avez vous sans doute réussi à faire un très correct Bayonetta.


Note : 4/10
Une recette peu originale mais facile à réaliser de jeu de baston avec des donjons dedans. Elle épatera tous vos amis (sauf s’ils ont un peu de culture vidéoludique) et vous permettra de garder la ligne grâce à sa faible teneur en scénario.





Retour à la page des tests




Contact - Mentions légales