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Mass Effect 2 (Xbox 360)

Par Beauce_de_Findenivot - 20 Février 2011 11:59:18 - Fiche du jeu


A en juger par le nombre de petits fans nerdeux de Battlestar Galactica sur nos forums (sans déconner, les gars, vous pouvez encore arrêter; regardez comment sont considérés les fans de Star Trek aujourd'hui), le space opera a encore de beaux jours devant lui. Pas étonnant donc que le genre ait été investi avec Mass Effect par les boîtes de jeu vidéo les plus assoiffées de pognon du secteur, Micro$oft pour le premier épisode, EA pour la suite.







Continuité oblige, il fallait trouver à Bioware une astuce pour "rebooter" le Commandant Shepard, héros du premier épisode qui avait monté un commando invincible pour sauver le monde de l'invasion des moissonneurs, sorte de dinosaures aliens mécaniques dont le passe-temps consiste à repasser dans ce coin de l'univers tous les 100 millions d'années pour flamber dans les strips clubs, faire des course de stocks cars et détruire toute forme de vie dans la galaxie.

L'astuce scénaristique utilisée dans ME2, à savoir la destruction du Normandy par un vaisseau extraterrestre suite à un refus de priorité à droite paraîtra sûrement couillue aux bouzeux vivant ici leur première expérience scénaristique sci-fi sans papa MasterChef pour leur tenir la main.
Le gamer objectif sera bien sûr beaucoup moins impressionné par cette pirouette déjà utilisée par exemple dans l'illustre Wing Commander 2, à la différence près que le héros s'en sortait mieux puisqu'il était simplement accusé de traîtrise et frappé d'infâmie plutôt que transformé en barbecue.

En plus de l'importation du personnage de l'épisode précédent, la superior version 360 dispose d'autres bonus non négligeables.


Aucun problème cependant pour l'ami Shepard dont le corps va être reconstitué par l'organisation Cerberus, déjà croisée dans le premier épisode mais plutôt dans le camp d'en face. C'est donc reparti pour un tour pour le commandant dont la mission consistera cette fois-ci à sortir avec le plus beau cul modélisé dans la galaxie, à savoir celui de la scientifique responsable de sa "résurrection". Bien sûr, comme dans tout jeu Bioware, la quête principale n'est pas tout et le joueur pourra également perdre son temps sur un scan des planètes encore plus chiant que dans le premier épisode (mais rendu nécessaire pour améliorer son équipement) et sur des quêtes secondaires comme recruter de nouveaux équipiers ou sauver une deuxième fois la galaxie.

Les objectifs sont clairement affichés à l'écran.


On ne s'étendra pas sur ce qu'est devenu Mass Effect dans ce deuxième épisode, à savoir un mauvais TPS qui ne s'assume pas, puisque même les sites les moins objectifs de la galaxie ont plus ou moins relevé la supercherie. Les éléments RPG ayant été réduits au minimum et la progression des personnages ainsi que l'amélioration de leur équipement ayant été simplifiés à l'outrance, le fanboy moyen ne pourra que constater que les phases d'action sont "plus pêchues", une façon comme une autre d'avouer que ME2 est terriblement en dessous d'un Gears of War ou d'un Uncharted et qu'il aurait mieux fait de rester boxer dans sa catégorie.

Le seul point de gameplay capable de sauver Mass Effect 2 aurait pu résider dans le choix du commando pour aborder chaque mission et dans l'utilisation judicieuse et équilibrée des capacités de vos coéquipiers. Malheureusement, à de rares exceptions près, vous ne saurez pas grand chose de ce qui vous attend en posant le pied sur une planète, vous obligeant ainsi à garder une composition équilibrée. En gros, une fois identifiée votre équipe de prédilection, vous ne devriez plus avoir besoin d'en changer si ce n'est pour espérer quelques répliques alternatives de la part de vos sidekicks (la paire Miranda/Mordin devrait vous sortir d'à peu près toutes les situations de combat, la première vous débarassant des boucliers adverses avec ses attaques biotiques, le second faisant le ménage avec ses attaques de zone dévastatrices).
Les seules situations où la participation d'un coéquipier en particulier pourrait se révèler précieuse sont en fait les missions de loyauté où leur présence est en fait obligatoire puisqu'elles consistent à leur donner un coup de main pour résoudre un de leurs problèmes personnels et accessoirement débloquer un pouvoir supplémentaire.
La dernière mission fera cependant l'objet d'une exception salutaire puisque vous devrez assigner vos équipiers aux tâches les mieux adaptées à leurs compétences afin d'obtenir la meilleure issue possible.

La fin du monde vu par les moissonneurs et leur potes les récolteurs, ça ressemble à peu près à ça.


Malgré tout, Mass Effect 2 se laisse agréablement faire, car on peut pas lui retirer une mise en scène et en situation (malheureusement gâchées par quelques bugs d'affichage et d'animation dégueulasses) largement au-desssus de la moyenne. Difficile de résister au plaisir de lâcher une bonne vieille punchline de série B avec ce bon vieux commandant Shepard. Bien sûr, les répliques les plus amusantes viendront en jouant les enfoirés. Mais pas de soucis, puisque dans l'univers de Mass Effect, "complexité" oblige, vous n'avez pas à choisir et vous pouvez être à la fois gentil et méchant.
On s'est d'ailleurs souvent interrogé ici ou là et y compris sur nos forums sur le bord politique de Shepard (Est-il pour ou contre l'engagement américain en Irak? Que pense-t-il de la réduction de la dette?). La vérité est en fait très simple puisque le commandant épousera les opinions du joueur en fonction de ses choix de jeu:



Il n'est d'ailleurs pas anodin de constater que c'est à travers les phases de dialogue que la progression se fait le plus sentir: plus vous utiliserez les options de pragmatisme/conciliation à votre disposition, plus vous débloquerez de nouvelles possibilités de dialogue pour le futur vous permettant ainsi de résoudre des situations par vos seules capacités de tribun.

La subtilité des phases de dialogue compense la platititude des phases d'action dans ME2.


Rendons donc un verdict objectif: Mass Effect 2 n'a sans doute pas ce qu'il faut pour être un grand jeu mais s'avérera suffisamment arrangeant pour se laisser faire jusqu'au grandguignolesque boss final et donnera peut-être même envie d'attendre l'épisode suivant. Sans doute un des meilleurs films interactifs depuis Heavy Rain.


Note : 6/10
Le commandant Shepard sauve encore la galaxie, mais pas cette génération de consoles.





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