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Journey (PlayStation 3)

Par Tchiko - 14 Mars 2012 13:38:33 - Fiche du jeu


A la tête de thatgamecompany se trouvent deux game designers issus de la même école californienne, ayant la particularité pour l’une d’être une femme et l’autre un chinois.
Contrairement à ce que certains en disent, leurs jeux n’ont pas pour vocation de véhiculer un message de quelque nature que ce soit (fable écolo et autres banalités), même si l’histoire de Flower par exemple, évoque la dualité nature/industrie.
Leurs créations contribuent à faire du JV un médium ouvert à tous, comprendre « pas seulement aux geeks qui jouent en ligne sur des abominations au design horrible que seul leur mauvais goût peut supporter ». Avec pour objectif, contrairement à un Wiisport, d’évoquer chez le joueur un sentiment, susciter des émotions, faire vivre une expérience réflective comme peuvent le faire à leur manière un film ou un livre.
Pour cela, la partie artistique du développement passe de ce fait avant la partie fun/compétition.
Des intentions pas vraiment nouvelles, que l’on retrouve chez pas mal de développeurs sur micro dans les années 80. Here I come.


Fly me to the moon



Journey constitue, à mon sens, le plus beau jeu depuis Shadow Of The Beast sur Amiga.
Tout y est visuellement maîtrisé jusqu’au moindre détail, de la partie technique avec le rendu du sable et les éclairages, à la direction artistique d’une précision, d’une densité et d’une cohérence que seuls certains jeux 2D permettaient d’atteindre jusqu’alors.

Les musiques, meilleures que tout ce que j’ai pu entendre sur cette gen, pourraient supporter en voix off un :

Love. Where does it come from? Who lit this flame in us?
No war can put it out, conquer it. I was a prisoner. You set me free.

Les contrôles de velours contribuent à stimuler les sens du voyageur. La maîtrise progressive des déplacements et des actions assurera une certaine virtuosité, de la fluidité, de belles images et du rêve. Car le gameplay et la physique, bien que d’apparence simple et résolument peu punitif, demeurent tout autant peaufinés que le reste.

Ce que propose substantifiquement Journey se laissera découvrir par ceux qui en auront l’envie.
Plusieurs runs s’avèrent nécessaire pour tout découvrir, tout collecter/débloquer, tout digérer, tout imager. Un run pouvant aller de 1h30 pour les plus pressés à 3h pour les explorateurs de l’âme.
Un format film que les joueurs en ligne inconditionnels du 300h de jeu ne comprendront pas, mais qui permet de (re)plonger en une seule fois dans l’univers de Journey, et d’en ressortir avec l’impression d’avoir fait un beau rêve, un Voyage.

On pense tantôt à Kubrick, Shadow Of The Beast, Ulysse 31, Wind Waker, Another World...









Note : 10/10
Nous ne sommes pas tous égaux face à l’art et la spiritualité, et quand certaines œuvres nous renvoient à nous même, certains n’y trouveront rien et retourneront jouer à un jeu multi avec d’autres tocards.
Most beautiful game ever, deal with it.


Les avis des autres testeurs


L'avis de Soda
Ma note : 2 / 10

Il serait temps d'arrêter la branlette intellectuelle. Au moins 5 minutes. C'est surement amusant d'encenser les jeux dits "indépendants" mais Flower Journey n'est pas un jeu. Il n'est qu'une démo technique dans laquelle on s'amuse vaguement pendant 1h30 2h. Alors les intellos du jeu vidéo seront tout contents d'encenser l'onirisme du truc : "non mais tu comprends, c'est poétrique, tout comme Shadow of the Colosuce" mais le reste de la populace s'en tapera le coquillard rapidement de contrôler un pétale de fleur truc blanc dans une tunique rouge sans autre but que de faire mouiller le bobo.

Ceci dit 8€ pour 1h30 de jeu, c'est honnête comparé à Mirror's Edge (qui est une daube rappelons-le). 13€ pour 2h de jeu, ça commence à sérieusement devenir malhonnête.




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