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Killzone (PlayStation 2)

Par Beauce_de_Findenivot - 12 Aout 2007 03:23:48 - Fiche du jeu


Dans un passé pas si lointain, Sony domine la guerre des consoles et les quelques poches de résistance sont incarnées par Halo, le fps multimillionaire de Bungie sur Xbox. Bien décidé à écraser ce qu'il restait de la concurrence et à ramasser une grosse part du gâteau des FPS consoles, Sony se met en tête qu'il va être capable de produire un « Halo-killer » en rachetant un développeur batave. Halo étant l'un des jeux les plus surestimés de la génération précédente, ça n'aurait pas du être très compliqué. C'est presque réussi. Si réussi veut dire raté. Et si presque veut dire beaucoup.







Killzone se déroule dans une sorte de futur apocalyptique où la guerre fait rage entre les forces de l'ISA (les gentils) et les Helghasts, une race d'humains mutants (les méchants).
Au moins, on sent que nos développeurs fumeurs de joints en veulent. En plus de la possibilité de jouer quatre personnages différents, chacun avec sa spécialité (espionnage, arme lourde, etc), le jeu multiplie les morceaux de bravoure: guerre de tranchées, combat de rue, débarquement aérien, débarquement marin... Tous les moyens sont bons pour multiplier de solides scènes de gunfights contre les Helghasts.
Les Helghasts: parlons-en. Avec leurs casques de soldats de la Wehrmacht, leurs masques à gaz et leurs yeux rougeâtres, les soldats ennemis donnent un cachet particulier à Killzone.

Mine de rien, on en est à seulement une douzaine de lignes de test et on a déjà passé en revue les points positifs du jeu. Enfin, le dernier point n'en est pas vraiment un puisque tout le monde est maintenant au courant que le design des soldats helghasts est repompé sur la saga Kerberos -relativement- popularisé par l'anime Jin-Roh. Remarquez, il vaut mieux que les designers en panne d'idées aillent les chercher chez Jin-Roh plutôt que chez Bioman comme l'ont fait les petits gars de chez Bungie.






Le problème de Killzone, c'est son fps. Le jeu ne doit jamais monter au delà de 20. Associé à la précision légendaire du stick de la Dualshock, cela rend la visée aussi aléatoire qu'une note dans le magazine Edge.
Ajuster un tir correctement prend donc un temps fou; heureusement, les développeurs ont prévu le coup et l'IA des ennemis a été réglée pour pouvoir balancer ce léger inconvénient. En effet, lorsque vous vous retrouvez face à face avec un ennemi, celui-ci restera plusieurs secondes sans réagir, laissant largement le temps au joueur de l'aligner entre les deux yeux et rappelant ainsi les meilleurs moments de Resident Evil 4.

Pendant tout le jeu, on cherche l'option qui permettrait de réduire un peu les détails affichés à l'écran pour récupérer un peu de fluidité. Mais on n'est pas sur PC alors c'est pas possible. Et de toutes façons, il n'y a rien à baisser.
Car en plus d'être lent, Killzone est moche. Texture baveuses et monochromes, pauvreté des effets spéciaux, alliasing... Killzone fait le grand chelem de failles techniques. Ce n'est pas non plus l'IA de vos coéquipiers qui plombe les performances du jeu puisqu'ils vous laisseront bien souvent faire tout le boulot, restant en arrière... sans doute pour vous couvrir.






Et le jeu lui-même ne rattrape pas les problèmes techniques. Le joueur évolue dans des niveaux gris de gris -il paraît que c'est le design qui veut ça- à tel point que même la lumière est grise et que même les ombres sont grises. Même à l'intérieur d'un bunker où la lumière ne devrait passer que par les meurtières, la lumière reste uniformément grise.
Que l'on se rassure, dans Killzone, la répétition n'est pas que technique puisque la plupart du temps, le joueur évolue dans des niveaux qui bégaient leur level-design à côté desquels la bibliothèque de Halo est un chef d'oeuvre d'inventivité. Les salles débouchent sur des salles identiques, les hangars mènent à d'autres hangars et ainsi de suite sans qu'à aucun moment on ne se sente absorbé par une quelconque grandeur des décors. Qu'il s'agisse d'une gare, d'une base militaire ou d'une villa côtière, les environnements se ressemblent tous et après quelques heures de jeu, une sensation de surplace se fait sentir.






Au dessus de cette pile de défaut, on se demande quelle pourrait être la cerise sur le gâteau. Le truc, c'est qu'avec Killzone, il y a suffisamment de cerises pour en faire une tarte pour toute la famille. Entre vos coéquipiers qui parlent sans bouger les lèvres, les cadavres qui traversent les murs, les ennemis qui sont fauchés par une grenade une bonne seconde après son explosion... Killzone donne une impression de pas fini. Peut-être a-t-il été décidé d'interrompre le développement en cours afin de s'atteler au deuxième épisode alors que le premier n'était même pas terminé.





Note : 3/10
Killzone, c'est l'histoire de la grenouille qui aurait voulu être aussi grosse que le boeuf. Mais en fin de compte, le wannabe blockbuster ne reste qu'un nanar à plier le temps d'un week-end. Malgré les bonnes intentions, malgré quelques scènes bien senties, le jeu de Guerilla serait sans doute passé inaperçu s'il n'avait pas été autant mis en avant par Sony.
A essayer avec une bouteille de Banga et un paquet de chamallows Rik&Rok en attendant un second épisode hypothétiquement meilleur...





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