Annoncé un peu partout comme la nouvelle référence de la simulation automobile,
Forza Motorsport 2 semble avoir passé toutes les étapes du contrôle technique. Encore lui faut-il franchir l'épreuve la plus difficile: un test complet sur le dernier site objectif du Web. Pour savoir si Forza 2 répond aux attentes, la méthode est simple: nous avons regardé le dos de la jaquette du jeu et évalué chacune des promesses listées.
« Une tenue de route authentique »?
De ce côté là, a priori, pas de problème. La physique générale du jeu est très bien étudiée et les sensations pad en main sont au rendez-vous. Oui, je dis bien « pad en main » puisque le dosage de l'accélération et du freinage via les gâchettes est tout bonnement jouissif et que la conduite au sitck, si elle ne propose bien sûr pas le feeling que l'on peut avoir avec un volant, est d'une précision rarement vue. Les diverses aides à la conduite sont désactivables permettant ainsi d'opter pour un gameplay encore plus exigeant. Tout au plus pourra-t-on regretter de ne pas retouver certains comportements un peu plus spécifiques sur certaines voitures (le rendu de la suspension de la Mercedes 300 SL est beaucoup plus caractéristique dans
Gran Turismo 4 qu'il ne l'est dans Forza 2 par exemple).
Comparée à GT4, la conduite de Forza 2 apparaît plus fluide et plus coulée, même si les voitures semblent un poil plus difficile à maîtriser en sortie de virage. Au final, à voiture égale et circuit égal, les bolides de Forza 2 signent de meilleurs chronos que ceux de GT4.
« Une gestion des dégâts ultraréaliste »?
Plutôt qu'un long discours, mieux vaut une démonstration par l'image. N'écoutant que mon courage, j'ai donc jeté une Porsche GT1 à pleine vitesse contre un mur.
Le résultat de ce crash test est juste hallucinant de réalisme:
« Un environnement sonore criant de vérité »?
Rien de bien notable de ce côté là. Les bruits de moteurs sont corrects mais pas grand chose de différent par rapport à ce à quoi on a été habitué avec les autres simulations de caisse. Passons donc tout de suite aux musiques. On retrouve des poids lourds du genre: Andy Hunter, Paul Oakenfold, Orbital, The Crystal Method, The Chemical Brothers, P.O.D., Bloc Party... On aime ou pas mais au moins c'est du solide. De toute façon, tout le monde s'en fout puisque vous utiliserez vos propres musiques installées sur le disque dur de la console.
« Des graphismes d'une qualité proche de la photo »?
Chez Microsoft, on ne fait pas dans la dentelle: depuis la Xbox, des beaux graphismes, ça veut dire avant tout 3 couches de bump mapping et des reflets dans tous les sens. Avec la modélisation un peu trop lissée des véhicules, on a l'impression que les carrosseries des véhicules de Forza 2 sont en fait constituées de plastique recouvert de vernis. Bref, l'aspect général fait un peu "toc".
Même chose pour l'asphalte qui sous le soleil prend un aspect laqué. A force de vouloir faire trop réaliste, Forza 2 en fait des tonnes. Si l'ensemble reste très "propre", pour reprendre un damage control à la mode, on ne se sent pas vraiment dans un univers next-gen.
« Une collection complète »?
Avec environ 300 véhicules, Forza 2 propose effectivemment une collection plutôt honnête. Un chiffre qui fait cependant un peu pitié quand on le compare aux 700 de Gran Turismo 4. Mais la qualité rattrappe-t-elle la quantité? C'est vrai que c'est facile de gonfler la base de données en incluant toutes les variations de la Honda Machintruc, comme on l'a reproché à la série GT. Et comme dans le premier épisode, Forza 2 touche juste et tape dur avec des constructeurs comme Ferrari, Lamborghini ou Porsche, tous absents chez le concurrent principal. Et surtout, il y a la Lamborghini Countach, THE caisse: ma majorette préférée qu'elle était meilleure que les autres, celle qui me donnait des éréctions quand j'étais encore impubère.
Mais tout le monde n'a pas été invité à la fête. De nombreux best-sellers de la famille des coupés et cabriolets ne sont pas sur la liste. Ainsi, la star du moment, l'Audi R8 n'est disponible que dans sa version de compétition et pas dans sa récente version commerciale. Egalement absentes, les plus modestes Mazda MX5 (la sortie du modèle hardtop etait pourtant une bonne occasion de l'inclure dans le casting), Mercedes SLK, BMW M6, Peugeot 206 CC et 307 CC, etc. A noter que les constructeurs français ne sont pas très bien lotis: une seule Renault, la Clio V6 sport, est disponible pour tout le jeu. Aucun représentant pour Citroën.
Impossible également de se lancer dans un délire comme une course de 2CV ou de Beetle: ces antiquités ne sont pas non plus de la partie. Cela relève certes plus de l'anecdote car ce que l'on cherche, c'est avant tout une simulation de bolides de course et pas de limaces anémiques, mais cela fait également partie des charmes de ce genre de jeu.
« De nouvelles pistes »?
Pas vraiment de surprise en fait: Maple Valley, Tsukuba, Silverstone, Sunset Peninsula, le Nurburgring... La plupart des circuits de Forza 2 étaient déjà présents dans le premier épisode. On peut se consoler avec la présence de Laguna Seca qui est juste le best track in the world mais cela suffira-t-il pour faire oublier que le jeu ne comporte qu'un seul circuit en ville et aucun sur terre? Surtout qu'au final, Forza 2 ne propose qu'un nombre limité d'environnements différents, un même circuit étant souvent décliné en deux ou trois (voire une dizaine pour King Cobra) tracés différents. Au final, on a quand même l'impression de faire le tour du propriétaire assez rapidement.
« Une communauté active »?
C'est le moins que l'on puisse dire! Car en plus de la possibilité de disputer des courses via le Live, le véritable phénomène de ce deuxième épisode, même si ce n'est pas une nouveauté, c'est bien la possibilité de personnaliser les livrées de ses propres caisses et de les échanger entre bouseux. Cela se fait grâce à un système de calques utilisant des formes pré-dessinées un peu lourdingue mais finalement très puissant. Jugez plutôt:
