➔ bouc_emissaire - 17 Sep 2019

Merci
Je regardais la VHS en boucle quand j'étais gamin, même si le Joker m'a traumatisé pendant des années, je ne savais pas que le film avait eu une telle aura à l'époque.
Largement les meilleurs films de super-héros pour ma part, tout est parfait, j'ai une légère préférence pour le deux qui a un casting complètement fou.
Par contre surpris par le commentaire sur le deux qui a effrayé les enfants. Même si malgré mon amour du 1 et ma fascination pour l'affiche du 2 lorsqu'il était au cinéma je ne suis effectivement pas aller le voir parce que je flippais, le 1 n'était absolument pas pour les enfants non plus, le mec décime quasi la moitié de Gotham et crame vivant un mec
Edit : Et ouais Sam Raimi pour le 3 dans la direction sombre qu'avait prise Burton ça aurait pu être cool

Edit par Kelevra04 (17 Sep 2019)

➔ bouc_emissaire - 17 Sep 2019

Oui c'est que je disais, les Batman de Tim Burton autant le 1 comme le 2 (la tête de Christopher Walken sous les débris à la fin ) c'était vraiment pas pour les kids, d'ailleurs ça m'étonne que le 1 ait généré autant de produits dérivés. Je pense que les parents (dont les miens) étaient pas forcément allés voir le film au ciné et se sont dit "Tiens je vais offrir Batman à mon kidz de 6 ans il va être content !"
Bon après comme on en avait déjà discuté on regardait Mad Max, Robocop ou Terminator à cet âge-là donc bon

➔ clott - 17 Sep 2019

Je ne sais plus si je l'avais regardée cette vidéo.
J'avoue que j'en ai regardé pas mal des vidéos de ce type. Il a un petit côté agaçant et des goûts parfois douteux, et ses vidéos ont un côté assez artisanal, mais elles sont bien documentées et toujours riches en anecdotes (cf sa vidéo assez géniale sur "L'ile aux pirates").
J'aime bien aussi le fait qu'il se concentre sur les films sans faire des blagues, des sketchs, des parodies ou des effets de mise en scène (le vice des youtubeurs).

Après m'être fait chier pendant plus de 2 heures à regarder Once Upon a Time in Hollywood, une purge sans nom, j'ai voulu rattraper le temps perdu avec Blade Runner 2049 que je n'avais toujours pas vu.

Ayant énormément adoré The Arrival par Denis Villeneuve, j'avais à la fois quelques attentes et appréhensions, respectivement en ce qui concerne le côté original de Villeneuve en SF, et la pseudo-hype post-Blade Runner me faisant douter sur les intentions réelles derrière le film.

Force est de croire que Villeneuve a réussi son pari. Dans un registre tout à fait différent du Blade Runner de Ridley Scott, c'est-à-dire un néo-noir pur et dur, l'opus 2049 a su reprendre le même univers pour cette fois-ci l'appliquer dans un registre totalement différent, purement SF, sous une esthétique à couper le souffle, un peu à l'image de celle aperçue dans The Arrival.

L'intrigue du film, à l'instar des autres films SF contemporains, se présente ici sous la forme d'une question: qu'est-ce qui est réel?

Là où le film de Ridley Scott s'avançait sur l'éthique et la morale de la fabrication d'esclaves (sujet faisant parti d'à peu prêt tous les thèmes cyberpunk des années 80-90), Denis Villeneuve prolonge l'enjeu, 30 ans plus tard, sur ce qui nous préoccupe aujourd'hui pour le monde de demain, en mettant en scène intelligences artificielles, répliquants, hologrammes, illusions, vrais et faux humains, etc. - qu'est-ce qui est quoi et quel regard devons-nous leur porter?

Ce relativisme s'inscrit dans une série de questions fondamentales propres à notre époque où justement la notion de réalité (du moins l'école de pensée des sciences pures en occident) est constamment requestionnée jour après jour, les définitions se flouant les unes des autres (eg: avènement de la théorie quantique) pour ne former, non du noir ou du blanc, mais une tache de gris (étrangement c'est la teinte principale de la photographie).

De ce point de vue, le réalisateur s'interroge tout au long du film sur l'avenir (en fait, notre présent) de l'espèce humaine, aux percées technologiques émergentes pouvant chambouler étiquemment tout ce qu'on a connu jusqu'à présent. Chacune des séquences amorce instantannément son lot de questions typiques qui définissent le genre SF.

Cet appel à la conscience, si je puis dire, s'accompagne d'une photographie à couper le souffle, mais dans un esprit complètement différent du film de Scott. Blade Runner 2049 présente de grands plans statiques. Tout est gris. La solitude de l'agent K prend tout son sens dans ces grand plans sans vie.

Passer ces qualités, le film aurait été encore meilleur s'il avait été affranchi de l'univers Blade Runner, car le lien unissant le film de 1982 au film récent est artificiel-, si ce n'est lourdingue. Le monde de Blade Runner 2049 tourne beaucoup trop autour du passé et de la relation quasi insignifiante qu'a eu Deckard avec la répliquante Rachael, alors qu'un mec comme le Dr. Wallace ayant conquis 9 planètes (interprêté par Jared Leto, donc pas la performance du siècle vous l'aurez deviné), a probablement autre chose à faire de son temps que de rester coller aux amourettes d'un détective avec l'une des très nombreuses répliquantes de Tyrell. On y croit pas à cette ode du passé. C'est mal exécuté.

La trame avec Harrison Ford suit ce lien faible qui relie les deux films, pour passer impertinent, voire accessoire au reste du film.

Bref ça demeure un excellent film SF, même si ça n'a absolument aucun rapport avec le premier Blade Runner.

Edit par VeRSatiL (18 Sep 2019)

Edit par TrinitronGO (18 Sep 2019)

➔ NapoleonDynamite - 18 Sep 2019

J'allais dire jv.com, les tics rédactionnels sont les mêmes

➔ Zanarkand - 18 Sep 2019

Et le chat qui se fait bouffer par le bébé dès le début du film

➔ TrinitronGO - 18 Sep 2019

Mouais enfin c'est plus proche d'Equilibrium que de Minority Report ou Children of Men, encore moins du Blade Runner original.

➔ TrinitronGO - 18 Sep 2019

Vu la réponse que tu m'as servie en meme, je ne faisais évidemment pas allusion à la trame de fond éthique/morale qui unie tes quatre films (pcq autant mettre n'importe quoi si c'est pas une comparaison cinématographique). Un film SF vient appuyer à sa façon son enjeu par un cadre X (pour Equilibrium c'est le fascisme). Pour Minority Report, ici la SF se place comme un cadre  au service du cinéma d'action, tandis que dans le Blade Runner de Scott la SF sert de cadre à une histoire simple de détective caractérisant bien le neo-noir (d'ailleurs c'est pour cette raison que plusieurs fans de SF ne digèrent pas ce film). Certes tous ces films soit-disant SF posent des questions éthico-morales, mais c'est aussi le cas pour n'importe quelle autre œuvre racontée. Or, ce qui permet justement cette catégorisation d'une autre provient justement de l'essence justifiant la question.
De ce point de vue, The Island (Bay) est davantage plus proche de Blade Runner 2049 qu'Equilibrium (ou de Minority Report puisque tu insistes), même si la trame initiale finie par se perdre dans l'action et la naïveté hollywoodienne.

Edit par VeRSatiL (18 Sep 2019)

➔ TrinitronGO - 18 Sep 2019

Blade Runner 2049 c'est surtout un Pinocchio tragique.

➔ NapoleonDynamite - 20 Sep 2019

Ad astra :

En temps qu'espasexuel tout était coché pour que le film me plaise mais c'est tout le contraire.
Le ton solennel, l'introspection du personnage est tellement pesante que je n'ai jamais réussi à me laisser porter par le film et ai trouvé beaucoup trop de scènes grotesques...

Alors que sur le plan esthétique on a de jolis compositions il y avait toujours un détail pour me faire complètement décrocher.
Ça m'a donné une impression d'Uncanny valley. Plus le film cherche à être réaliste, plus le moindre détail saute aux yeux.

Edit par clott (21 Sep 2019)

➔ b3y0nd - 21 Sep 2019

Par contre j'avais plutôt bien apprécié The Lost City of Z mais là quand on peut lire " Il explique par ailleurs que son intention est de faire un film sur le voyage spatial, mais avec une approche très réaliste." on est loin du résultat final.

Bon, sinon je viens de voir Ad Astra.

J'ai trouvé ça très beau. Très intimiste, Brad Pitt très en retenu où tout passe par un regard ou une larme. Visuellement magnifique avec des idées esthétiques folles (tout Mars, j'étais chaos).

J'aime beaucoup les films de sf qui parlent de petites choses dans un grand tout. Le voyage jusqu'au confins de l'univers pour se trouver soi, c'est assez beau quand même..

Ça m'a étrangement fait penser à Solaris par moment.

Vu Le Fondateur hier soir.

Le film sur Macdo avec Keaton (entre autres). Ça aurait pu être intéressant si c'était pas de la merde. Je conseille plutôt le livre (qui doit exister j'imagine). Il y a un bon sujet sur le rêve américain qui te transforme en mec avide qui marche sur les autres en les dépouillant jusqu'à leur identité mais le film sait pas quoi faire, c'est plat, de la musique de merde tout le temps. Bref, l'ennui.

➔ thefakeproutofprogress - 24 Sep 2019

Les développeurs sont au courant du problème, la prochaine version devrait corriger cela.

➔ profil_supprime - 24 Sep 2019

Sur YouTube tu trouveras moult docus , mais comme dis j'ai aussi visionné le film plus à cause du sujet que pour le reste..

D'ailleurs dans un genre proche , Spurlock sort un Super size me 2 pour cette rentrée.

➔ TrinitronGO - 24 Sep 2019

Ouais la toute fin c'est pas terrible. Mais j'ai fait le choix de croire qu'il était en trip/hallucination, ce qui colle bien avec l'ellipse étrange au moment de l'explosion, je trouve.

Edit par Lucien Brémart (24 Sep 2019)

Je trouve que ça reste une scène très marquante. Plus que n'importe quelle scène full CG du MCU (et pourtant il y a certains films du MCU que j'ai assez appréciés, je le reconnais).

J'ai un bon souvenir aussi de la scène d'ouverture de Dark Knight Rises (plus j'y pense plus je me rappelle d'un film inégal).
Je trouve les personnages plus charismatiques dans les films de Nolan (à part Cotillard dans le 3). La photo est plus léchée, ça fait moins dessin animé ou film pour ados.
L'univers semble plus réel, plus palpable. C'est difficile à expliquer, je ne suis pas un spécialiste, mais je trouve ça plus incarné, plus viscéral (j'ai pas de meilleur mot). Même si tout n'est pas parfait (notamment certaines failles scénaristiques et moments gênants dans le 3).

Les deux premiers Spider-Man de Raimi restent mes Spider-Man préférés et je classe sans doute Spider-Man 2 dans les meilleurs films de super-héros.
Bon après je ne suis peut-être pas objectif sur Sam Raimi mais je trouve ses films généreux, bien foutus. Ils ont un peu d'allure et les personnages ont un bon traitement.

Mon top 5 des films de super-héros :

- Superman 1 (madeleine de Proust)
- Batman Returns
- The Dark Knight
- Batman 1
- Spider-Man 2

Toute cette séquence fait clairement de la peine.

Edit par bouc_emissaire (24 Sep 2019)