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L'homme le plus cheap du monde.
Nyzer
Churchill a écrit :

Nyzer - 01 Dec 2018

Puis tu peux avoir un tissu industriel en bonne santé, sans que ne se répercute entièrement sur les classes moyennes et basses.

Ouais c'est vrai, tu peux même avoir un pays avec le plein emploi, une bonne croissance, et des salaires d'une classe basse qui n'augmentent pas (contrairement aux salaires des emplois très qualifiés). Ce bénéfice (ou cette répartition) très inégalitaire de la croissance c'est un phénomène qu'on observe partout dans le monde depuis en gros la crise de 2007.

Après très globalement le problème de ce qui se passe en Europe ou aux US, c'est que l'accélération de la mondialisation est en train de faire disparaître progressivement la classe moyenne (quand on dit que les riches sont de plus en plus riches et les pauvres de + en plus pauvres, c'est pas qu'un slogan sur un tract de la France Insoumise, c'est une vraie réalité économique).

Pour toute cette classe basse constituée de travailleurs précaires, je pense que l'achat de biens courants n'est pas le vrai problème, puisqu'on observe que l'économie de marché s'est considérablement adaptée à leur pouvoir d'achat (en gros on est passé du marché du low-cost en 2000, au marché de l'ultra low-cost depuis les années 2010, favorisé entre autre par les nouvelles technologies).

Là ou réside le vrai problème pour cette classe, c'est pour l'achat de biens hautement durables :
Comment avec des emplois très précaires, des salaires très bas, on peut financer l'achat d'une voiture neuve, un déménagement, l'acquisition d'un logement ? C'est extrêmement difficile et c'est là que l'état providence doit intervenir. Par exemple en construisant en masse des logements sociaux, pour les louer, les vendre à cette population, chose que les politiciens n'ont pas fait, parce que ce phénomène de précarisation de l'emploi lié à la mondialisation s'est accéléré très vite, parce que le taux d'endettement de ces pays ont empêchés de lancer une politique de grands travaux, parce que les politiciens ont jugés plus rentables électoralement de privilégier des politiques courtermistes.   
 
Pour synthétiser ce que je dis, en gros les états aujourd'hui doivent conjuguer dans leur politique deux courants idéologique radicalement opposés : faire du gros libéralisme économique (parce que la mondialisation nous l'impose) et faire une politique presque communiste sur certains aspects. Deux politiques radicales qui doivent faire écho à la nouvelle composition du corps social de nos sociétés (des riches et des pauvres). Si on néglige un des deux courants, ça ne peut pas fonctionner, ça se cassera inévitablement la gueule.