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Call of Duty : World at War (PC)

Par Caracolad - 12 Novembre 2008 18:43:30 - Fiche du jeu




En 1942, Richard Bohringer naît à Moulins dans l'Allier. Cette même année, les américains se font mettre une branlée par des bridés hystériques dans les îles du pacifique. A l'époque, la frustration et la haine des japonais ne pouvait se justifier par leur incapacité à développer correctement sur consoles nextgen. C'était autre chose, les conséquences d'une idéologie ultranationaliste et militariste, la mise en pratique d'une politique d'agression par un empereur ayant paumé toute sa raison. Ainsi un bête embargo sur les produits pétroliers imposé par les américains suffit à déclencher la colère de la nation-mère de Sangoku. Call of Duty 5 reprend à son compte cette politique expansionniste en nous proposant des japonais combatifs, incisifs, venant littéralement se jeter dans nos bras pour nous achever à coups de baïonnette. Heureusement que c'est nous les plus forts.


Griller les niaquoués au bec bunsen : une activité honteusement jouissive



Un peu plus tard, Stalingrad sauve sa peau à l'usure et Berlin capitule. Sauf que ça, tout le monde le sait. Alors pourquoi Call of Duty 5 vient nous le radoter à la manière d'un petit vieux ? Pourquoi la scène finale nous propose d'aller planter notre drapeau sur le crâne du Reichstag, alors que le premier Call of Duty se concluait strictement de la même manière ? L'explication serait à trouver du côté de l'éternelle jalousie qu'entretient Treyarch (le cancre) à l'égard d'Infinity Ward (premier de la classe). Le premier ayant comme fantasme inavoué de surpasser le second sur le terrain des scènes cultes à jouer. Il est hélas regrettable que ce soient les joueurs qui aient à en pâtir... surtout que de toute façon Treyarch est définitivement trop mauvais pour concrétiser cette ambition.


Tiens j'avais pas vu ce bâtiment depuis au moins Call of Duty 2 dis donc



En bon incapable, Treyarch s'est contenté pour ce Call of Duty de repomper le moteur graphique bâti par Infinity Ward pour le Call of Duty d'avant. Si le premier niveau fait très peur avec sa nuit mal rendue et ses effets foirés (lens flare ou spot de stade ? fougère ou peigne fin ?), la suite rassure un peu, notamment dans les vastes étendues pleines de bots. Même si en toute occasion les décors demeurent aussi statiques que du précalculé. Et puis il est facile de remarquer que comme dans n'importe quel Call of Duty, tout le tumult de guerre autour du joueur n'est qu'illusion, avancer devant soi suffisant à faire évoluer le monde qui gravite autour. Au niveau sonore ça crie ça gueule as usual, le tout bercé de riffs de guitare heavymetal douteux qui viennent squatter au milieu des chants patriotiques russes. Mouais... Désolé mais je vois vraiment pas en quoi un split Metallica/Ivan Rebroff peut être tolérable. A noter aussi l'intégration de samples d'oeufs écrasés quand on marche sur une arme par terre pour la ramasser... pourquoi pas ?


Crysis, c'est toi ?



En parlant de Richard Bohringer et d'altermondialisme médiatique insupportable, les démembrements de Call of Duty 5 sont un plus très appréciable. C'est quasi-digne d'un Soldier of Fortune, et du coup c'est choquant. Surtout parce qu'en temps normal dans un fps sur la WWII les ennemis meurent en souriant, les pieds dans les glaïeuls. Pour trancher, on dispose de toute une palanquée de pétoires parfaitement banales... si on excepte peut-être le lance-flammes. Ah ça on sent bien que Treyarch en est tout fier de son lance-flammes, à te le balancer dans touts les endroits possibles et imaginables, sur une plage au soleil comme au fin fond des ruelles enneigées de Stalingrad, et même... comme arme secondaire sur un tank. Manquerait plus que ce soit une réalité historique tiens, un tank qui fait lance-flammes...

Le bonus stage final vient d'ailleurs conclure cette logique de cirque en proposant des nazis zombifiés à combattre en coop. Ah ben voilà, la seconde guerre mondiale a tellement fait le tour d'elle-même qu'elle en vient à s'auto-caricaturer. Vivement l'armistice, tiens.


Note : 3/10
Pour cette fin d'année 2008, la rédaction Gamerama vous conseille Dead Space, Motorstorm 2, Gears of War 2, Crysis Warhead, Mirror's Edge, Prince of Persia, World of Goo, Little Big Planet, Alerte Rouge 3, Fable 2, Left 4 Dead... mais pas Call of Duty 5.





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