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Motorstorm Pacific Rift (PlayStation 3)

Par Tchiko - 02 Novembre 2008 22:02:11 - Fiche du jeu


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Contrairement à son prédécesseur, Motorstorm PR campe moins un personnage entier et évident à cerner. Réaliser un test objectifiant du jeu s’avère plus complexe.
Welcome, to Motorstorm.

Feel my heart with songs


Rappelons d’abord que le seul concurrent de Motorstorm PR, en terme d’expérience vidéolubrique, reste Motorstron. Pour ceux qui auraient raté un épisode et auraient du mal à comprendre l’esprit de cette jeune série, here you go.
A première vue, on pourrait penser que les deux jeux proposent la même formule sur des circuits différents. Ce n’est pas le cas. Ainsi la horde de fanatiques pourrait se voir divisée par ce rift océanique.
Au niveau de la prise en main et des sensations, le ressenti du véhicule est plus ferme. Oui madame, tout semble moins souple qu’auparavant, cela permettant des courses à plus grande vitesse. S’ajoutant à cela une lisibilité des circuits un peu moins évidente, on perd l’un des attraits du premier volet qui rendait accros les gentlemen dés leur début dans la boue : Motorstorm avait pour lui cette faculté paradoxale, de laisser au pilote le temps d’apprécier ces folles courses en douceur, sur des suspensions moelleuses et confortables. On avait le temps de ressentir mollement la moindre bosse dans des paysages dans l’ensemble fort lisibles. Une fibre pédagogique naturelle en somme, un gros facteur fun immédiat.
Dans Pacific Rift, le pilote subit illico une agression, se confronte à une réalité beaucoup moins accueillante : ça frappe fort dans les vertèbres et dans les mains, la direction est plus dure, ça va vite, le boost met une claque. Evolution Studio ne nous tend plus une main de jeune institutrice en sucre, il met des coups de marteau de géologue. Même la Dualshock 3 n’a jamais autant vibré, et aussi bien.
Durant nos premiers tours on pourra se sentir un peu déstabilisé, moins en confiance. Notamment à cause de la complexité accrue des circuits, que ce soit au niveau du visuel dense et vaste, comme au niveau du level design. En définitive le changement de cadre géographique est totalement révélateur de cette différence de feeling. Monument Valley, un lieu sans vie où le temps se meurt. De vielles roches sédimentaires n’ayant subi aucune déformation, gentiment rangées en strates, bouffées par l’érosion depuis des millions d’année. La vie quasiment absente du paysage. C’est l’endroit le plus calme de la planète, où l’on est sûr que rien ne se passera. Tout est fini, tout n’est que poussière. Cette atmosphère de fin du monde présentait un cadre idéal et confortable pour nos riders de l’ère Mad Maxienne pouvant ainsi se concentrer gaiement sur la course et les mauvais coups.
Sur l’île du Pacifique c’est une autre histoire. On nous parachute au sein d’un paysage on ne peut plus jeune et actif : une dorsale océanique et son volcanisme associé. Une île en perpétuelle transformation, une activité géologique intense et incessante, une végétation dangereuse, dense, variée, des paysages contrastés et forts. Jungle, torrents, chutes d’eau, océan, laves, jeunes roches saillantes, coulées de boue, cendres, grottes, falaises et dénivelés vertigineux.
Motorstorm apportait de la vie dans un paysage mort, Pacific rift vous demande de survivre dans une nature bien plus vivante que vous et prête à vous bouffer.

P=mg


Ces gigantesques paysages assurent le plein de sensations fortes comme aucun autre jeu. Une fois en course, il faudra les compter parmi nos adversaires les plus dangereux. Cependant, Evolution Studio n’a pas fait les choses à moitié et nous propose en adéquation une physique nettement améliorée, toujours intransigeante : les accrochages ont gagné en réalisme et en précision. Presque tous les éléments du décor sont destructibles, ou pas selon le véhicule. La végétation bouge, plie de façon crédible. Les bolides ont gagné en masse, cela demande plus d’anticipation de la part du joueur. Les différences de pilotage se ressentent d’avantage d’une classe de véhicule à l’autre, de même que l’aptitude au corps à corps.
Les commandes ont été étoffées afin de nous donner toutes les armes nécessaires à la réussite : en réalisant une rapide manip au stick, motos et quads peuvent se baisser ou faire un petit bon afin d’éviter un obstacle. On peut récupérer l’assiette des véhicules grâce à un coup de sixaxis bien senti lors de sauts ou de deux roues. L1 et R1 permettent d’attaquer des deux côtés avec n’importe quel véhicule, moyennant une dose de boost pour certains.
Il faut un peu de temps pour maîtriser tout ça, mais il en résulte les courses les plus vivantes et interactives éveur.

Design qualité Ikea


Côté level design, nous sommes encore une fois servis de main de maître. Avec des tracés encore plus grands, plus fous, plus étoffés, toujours aussi polyvalents. Quelques circuits sont bons, le reste stratosphèrise Colt Seavers.
L’équilibre entre les nombreuses aptitudes de chaque véhicule, ainsi que leur tracé à associer, force le respect.
On pouvait craindre l’abus de sauts gigantesques stériles. Ils sont en nombre assez restreints pour se faire apprécier.
Micheun queumplite.

Apparats


L’aspect visuel de Pacific Rift fait d’ores et déjà débat au sein des plus grandes rédactions de testeurs professionnels du web... Là encore on a affaire à un jeu qui divisera les foules, tant c’est l’expérience de jeu, même du point de vue visuel, qui est privilégiée par rapport au maquillage sans accro. En gros on a une carte postale ubber next gen, réaliste, blindée de détails jusqu’à l’horizon, animée jusqu’à la moustache, avec des bouts de vieilles vacances PS2 dedans. Là où le premier paradait avec plus d’homogénéité, mais de façon beaucoup plus limitée aussi.
On traîne donc de l’aliasing, le même que dans le premier. La végétation, assez dense, possède son lot d’arbres horribles. Ses ombres portées ne s’affiche qu’à quelques dizaines de mètres ce qui génère une sorte d'effet pop up à l’intérieur de la verdure. Les textures au sol sont plus ou moins vernies, mais ne manquent pas à leur fonction.
En cumulant les tares on peut donc avoir ce genre de spectacle, ici sur le maladroitement désigné premier circuit :



Un visuel à double tranchant donc, au service des sensations.

Big brain


L’IA a progressé. Toujours agressive et pleine d’initiatives, elle dépeint des comportements presque toujours crédibles. Contrairement à ce qu’on peut lire deci delà l’effet rubber band se fait beaucoup plus discret. Je ne vais pas vous baratiner, je n’ai pas assez approfondi le jeu pour connaître les tenants et les aboutissants des dernières courses. En tout cas finir en tête en mode extrême semble relever de l’impossible. Mais cela laisse entrevoir aussi nombre de stratégies à développer.
Bref, en dehors des dernières courses que seuls les convaincus apprécieront, c’est du tout bon.

Enjoy


Avec ses quelques modes de jeu efficaces en plus, la progression en solo de ce Pacific Rift est rythmée et agréable.
Le jeu en split-sceen est un plus que certain apprécieront.
La possibilité de configurer entièrement ces courses en free play fini de nous combler.
En espérant des MAJ intéressantes à venir.
Sur ces entrefaits je vous laisse apprécier dans votre stricte intimité la fin du test



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