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Phoenix Wright : Ace Attorney (Nintendo DS)

Par Soda - 14 Avril 2007 16:55:58 - Fiche du jeu


C'est l'histoire d'un horrible crime, comme il en arrive assez peu souvent mais qui vous glace le sang rien qu'en l'évoquant. C'est l'histoire banale d'un homme dont la vie va être changée en un instant. C'est l'histoire d'un employé de Nintendo que nous appellerons Shige... Frank pour conserver son anonymat.

Comme tous les matins à 9h, Frank se rend au bureau et inspecte la pile de cartouches DS qu'il vient de recevoir. Frank est, en effet, testeur chez Nintendo. Il inspecte tous les jeux DS pour y apposer le Seal Of Quality. C'est donc un homme habitué au danger que nous avons là : oui, il a joué à des bouses abyssales comme New Super Mario Bros ou StarFox Command. Pourtant ce jour-là, n'est pas un jour comme les autres. Suzanne, sa secrétaire, nous raconte : "J'ai eu la peur de ma vie. A environ 10H25, cinq minutes avant d'aller prendre sa pause café habituelle, d'aller discuter avec ses collègues des futurs jeux GameCube Wii et de faire sa vidéoconférence hebdomadaire avec Retro Studios qui travaillaient alors sur Metroid Prime 2 3, j'ai entendu un cri. Jamais je n'oublierai. Je suis rentré en trombe dans son bureau et j'ai trouvé Frank dans le coma". La police arrive et met sous scellé sa DS et le jeu ayant provoqué cet état catatonique : Phoenix Wright. L'enquête peut alors commencer : qui a pu commettre cet immondice?



La version qu'a reçue Frank est une version Debug et aucune mention du fabricant de la chose n'est mentionnée. Un bleu assez talentueux s'exprime : "Mais, je ne comprends pas, je croyais que chez Nintendo ils n'avaient plus de console Debug. Comment notre victime a-t-elle pu lire le jeu?". Bon, faut pas lui en vouloir, il a travaillé récemment sur l'enquête d'un vol mystérieux de PS2 Debug et il mélange un peu tout. L'enquête piétine rapidement. Les suspects défilent. Ils ont d'abord pensé à Kojima, aussi connu sous le sobriquet de Charlie-le-drogué. Mais la piste est écartée d'emblée. Le jeu est, en effet, trop moche pour avoir été développé par Charlie. Dominique, chargé de disséquer l'objet délictueux nous raconte : "Oui, c'est vrai. Mais de toute façon, le scénario était trop simpliste pour que ce soit Kojima qui l'ait pondu. Je veux dire, j'y ai joué 5 minutes au jeu et comme y avait pas d'histoire, c'était sur que c'était pas Hideo qui nous avait écrit ça. Parce que si ça avait été lui, j'aurais eu mal à la tête. Là, le jeu consistait à pointer sur les recoins de l'écran avec un objet pointu un indice toutes les 10 minutes pour résoudre cinq enquêtes à la 'Trouve qui a tué Marie Rose dans la salle de billard avec la statue imbibée de sang'. Même Roland, pourtant syndiqué CGT et imbibé à la vinasse, pourrait résoudre le shmiblick."

Deuxième sur la liste : Matsuno. Le commissaire de l'époque nous éclaire: "Phoenix Wright ressemble un peu à Final Fantasy XII. FFXII consiste à faire du levelling pendant cinq heures là où dans Phoenix Wright, il faut cliquer sur "Oui" ou "Non" pendant tout le jeu. Il y a une similarité évidente dans les gameplays d'un autre âge". C'était donc ça. Pourtant quelque chose cloche : l'un des deux jeux a un aliasing irritant la rétine, l'autre pas. "Faut dire qu'il risque pas d'en avoir puisque le jeu est constitué d'au maximum de 10 plans fixes designés par un mangakarton, reprend le commissaire."



Les enquêteurs pensent alors à Mikami (dit Maurice-le-sans-tête) puisque c'était l'une des seules têtes pensantes, à l'époque, d'un éditeur tiers ayant pris le pari risqué de développer cinq quatre trois deux un jeu spécialement pour une console Nintendo. Laissons la parole au procureur chargé de l'enquête : "Le pari était tellement risqué que nous trouvons Shinji dans un caniveau, une bouteille de saké dans la main criant gentiment aux passants 'PN03 best.game.ever' avec une pancarte dans la main 'Une pethite piaisse pour Dead Phénixe. Silvouplé". Même pas la peine de penser à faire une garde à vue, c'était un clodo sans le sou."

L'enquête est dans une impasse et prend l'eau de toutes parts. Un crime atroce et pas de suspect. À ce point de l'enquête, il faut résumer les faits : un jeu au design resucé, à la simplicité déconcertante, aux musiques tellement ennivrantes qu'elles en donnent la gueule de bois au bout de dix minutes et une histoire inintéressante. Ils ne doivent pas être nombreux dans la place à avoir les moyens de mener une telle production.

Une tentative désespérée consista à envoyer un agent infiltré dans les locaux de l'une des dernières mafias encore influentes du jeu vidéo : Infogrames EA. La police a fabriqué alors un casier judiciaire de toutes pièces pour notre fausse taupe : designer en chef de Killer 7, producteur de Fable,... Autant de délits qui auraient dû lui permettre d'entrer en tout confiance dans l'échiquier de l'organisation. Mais l'agent ne revint jamais. Aux dernières nouvelles, on aurait retrouvé son corps sans vie après qu'il fut torturé et obligé à jouer pendant 72 heures d'affilée aux Sims 2. Une mort de plus à ajouter au crédit de l'organisation. "Non nécessaire, nous rappelle le procureur, puisque j'avais formellement interdit cette intervention. En effet, le jeu ne pouvait être une production EA sinon, il se serait appelé 'Phoenix Wright 2007'". Raisonnement infaillible.

Quelques années après, on n'a toujours pas retrouvé l'auteur du crime. Frank, qui s'est depuis réveillé de son coma, a repris le travail tant bien que mal et espère qu'il n'aura jamais à rejouer à un jeu aussi mauvais. C'était sans compter l'arrivée d'un petit jeu prometteur : "Elebits" est mentionné sur la boîte...


Note : 5/10
Phoenix Wright est l'ultime preuve que les Point & Click auraient dû disparaître en même temps que l'Amiga 500 et l'Atari ST.





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