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IIIe festival de Cannes du jeu vidéo

Par Beauce_de_Findenivot - 25 Mai 2009 00:53:05


"Nous aimons tous le jeu video. Parce que certaines émotions ne peuvent être transmises que par le jeu video. Il nous fait vibrer, il nous fait rire, il nous fait pleurer. Vive le jeu video!"










Une nouvelle édition du Festival de Cannes s'achève. Avec ses faux scandales et ses fausses surprises. Comme d'habitude, est-on tenté de dire, puisque ces sont les mêmes noms que l'on voit défiler sur la Croisette depuis 20 ans, le peu de sang neuf étant incarné par le rebut des humoristes made in Canal+ qui se rêvent d'un destin à la Coluche en tournant le nouveau Tchao Pantin.

Toujours présents là où il faut être vu pour espérer décrocher un petit job facile dans le milieu -généralement un bar lounge suffisamment branchouille pour montrer qu'on est trop cools pour se préoccuper de la crise et des pauvres- les journalistes de Degrama n'ont donc pas hésité à faire le déplacement.
Mais il faut croire que vos bien-aimés admins se sentent moins à l'aise sous un bureau que bien à l'abri derrière leur clavier. N'ayant visiblement pas convaincu les producteurs, la rédaction n'a eu d'autre choix que de se rabattre sur l'autre évènement du moment, le désormais traditionnel festival du jeu video. Entre deux quêtes au bureau de poste local nécessaires pour financer le prix du billet retour, nous avons trouvé le temps de vous faire revivre la cérémonie de remise des prix.




Le jury



Afin de mieux comprendre le palmarès, il n'est pas inutile de revenir sur la composition du jury.
Pour faire un bon juré, il faut prendre un personnage relativement connu du jeu vidéo mais pas trop populaire non plus (sinon c'est vulgaire). Le voici arrivant à son hôtel avec sa pouf du moment:



Il faut évidemment le relooker selon les canons esthétiques du festival, c'est-à-dire:
=> barbe de trois jours (être cool ne veut pas dire avoir un emploi du temps laissant suffisamment de temps pour se raser)
=> coiffure effet "saut du lit" (pour montrer qu'on a fait la teuf toute la nuit)
=> remplacer les lunettes fashion par des lunettes de nerds à montures en gros plastoc noir (car plus dans le coup, c'est justement dans le coup)

Et voilà le résultat:



Au final, le juré doit être composé de membres répondant à ces critères (avoir été précedemment récompensé est un plus) ainsi que d'une personnalité actuellement en vogue sur internet pour donner un semblant de diversité.

Ce qui nous donne pour 2009 le jury suivant:



On n'aurait pu rêver mieux.




Le palmarès



C'est donc non sans fierté que Gamerama est en mesure de vous faire revivre les grands moments de la remise des prix de ce IIIe festival.

Palme d'Or: MadWorld (Wii). Rien de tel qu'une réalisation en noir et blanc pour attirer l'attention au cours de ce Festival. Si MadWorld avait été un film, un tel niveau de repompe stylistique aurait nécéssité la signature de Tarantino pour remplacer le mot "plagiat" par "référence" dans les critiques. Mais MadWorld n'est qu'un jeu vidéo donc tout le monde s'en fout. Et de toute façon, personne ne l'a acheté.





Grand Prix: Killzone 2 (PS3). Moment de flottement dans la salle au moment de la remise du Grand Prix. Apparemment, une vaste majorité des personnes présentes ignorait que le jeu avait dépassé le stade de la CG dévoilée il y a quelques années et qu'il avait même atteint les rayonnages des supermarchés, sans doute coincé entre deux exemplaires de Léa Passion.





Prix du Jury: Punch Out (Wii). Le sport-et plus particulièrement le football-semble avoir gagné ses lettres de noblesses vis à vis du cinéma. Après Maradonna l'an dernier, c'est Eric Cantonna qui a droit à un film consacré à sa personne sur la Croisette (reste à savoir lequel du film de Ken Loach ou de Mookie s'affirmera comme étant LE film à retenir de King Eric). Ici, c'est le retraité Punch Out, remis en selle sur son fauteuil roulant, que les jurés ont voulu distinguer. Il n'est cependant pas clair s'il s'agit là d'un témoignage d'admiration authentique ou de pitié.





Prix de la mise en scène: And Yet it Moves(PC). Le prix était apparemment déstiné à un autre titre mais c'est le moment qu'a choisi un collectif de travailleurs indépendants du jeu vidéo pour monter sur scène. Le leader du mouvement, coiffé d'un bonnet péruvien, s'empare du micro pour déclarer And Yet it Moves vainqueur du prix de la mise en scène et de la résistance au grand capital. Une voix retentit au fond de la salle: "LA FRANCE!" suivi d'un grand éclat de rire. La personne est évacuée par les forces de l'ordre initialement appelées pour dégager le podium. Après quelques minutes, un compromis est finalement trouvé avec les organisateurs: les manifestants quittent la salle à condition de garder un jeu pour hippies au palmarès.





Alors que la cérémonie continue, la salle commence à se vider puisqu'il ne reste plus que des prix mineurs à distribuer (gageons que les organisateurs se souviendront de donner la palme à la fin pour la prochaine fois). Vos serviteurs décident également de sortir car une rumeur circule selon laquelle il y a encore un stand de saucisses-frites ouvert sur la plage. Il est également question d'aller chercher Kenjin qui serait en garde à vue au poste.

Voilà, c'est fini pour cette année. Bien sûr, il y a des déçus qui repartent sans récompense mais en vrais seigneurs, ils ont la sagesse de se retirer sans faire d'esclandre.



Et c'est tout à leur honneur.
A l'année prochaine.

















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