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Cooking Mama 2 (Wii)

Par Dezorys - 06 Janvier 2010 20:40:22 - Fiche du jeu


Qui n’a jamais eu envie de manipuler un accessoire séminal dans une cuisine post-moderne ? C’est le sens du nouvel opus de Cooking Mama, série phare du studio Office Create, dont le focus majeur passe par une narration à la grammaire culinaire alambiquée qui séduira casual et gamers. Le vertige contemplatif n’est jamais loin avec ce nouvel épisode, qui aligne les courgettes, les poireaux et les carottes comme autant de trophées séminaux à la gloire de gaming. L’environnement intimiste, aux couleurs pastel mais catchy, n’est pas pour rien dans le côté cookoning retro-bobo qui flotte sur le jeu comme un parfum inoffensif de pizza quatre saison. De quoi donner l’envie de s’initier à l’art du pique-nique et de la dégustation d’un Bon Club (Pop) Sandwich accompagné d’une Kro’ bien fraîche.



Une proposition de diner purement séminale



Certes la verticalité contrariée de la cuisine néo indé, dans le registre « banane ketchup décomplexée », pourra surprendre celui qui ne s’y est pas essayé lors des exercices antérieurs.
Mais ce serait méconnaître les vertus intrinsèques de la proposition de Cooking Mama 2 « Tous à table ! », portée par un scénario mono-chorale à l’innocuité bienfaitrice. Un peu à la manière d’un concombre masqué qui aurait jeté le masque pour venir se faire couper cordialement en morceaux. L’incarnation la plus soft-game du casual gaming trouve ici sa pierre d’achoppement la plus joyeusement foutraque (mais un rien boursouflée), tout en modifiant avec audace l’ADN ludique d’une botte de radis ou les codes rudimentaires de la viande de boeuf en gelée.
C’est là toute la fulgurance précaire de la proposition du jeu, qui même si elle pêche par manque d’exigence, vibre au rythme d’un dynamisme dont le flow ne se dément jamais : car, et c’est le cas de le dire, c’est dans les vieux pots qu’on fait la meilleure soupe, ou, du moins, la plus séminale (bon appétit, c’est plein de protéine !).


Oh non, mon chéri, tu as encore mis du séminal partout !


Entendons nous bien : il s’agit sans doute d’un nouvel avatar d’une cuisine in design portée au firmament par une écriture un brin bordélique, rien de moins.
Car la narration discursive du jeu, loin d’en rester aux base concepts légumiers archi-usées, ose monter dans la tonalité haute des asperges, et même des endives, dont l’amertume un brin nostalgique ne semblait pas au priori constituer les prémisses du jeu, du moins, sans un add on béchamel.


Car à mélanger tomates, mozarella, fruits de mers, mais aussi caramels, bonbons et chocolats, l’héroïne du jeu, dotée de capacité quasi démiurgique à modeler la charcuterie et qui en font un véritable jambon changer, semble rien de moins qu’une incarnation moderne de Dalida, dont on sait tous que les multiples influences ont considérablement modelé le Bambino style.
Bref, osons le sans détour : c’est carrément du Dalida’s Food Gaming, une ode au «laissez-moi cuisiner ! », un voyage sur un port au bout du monde que le soleil inonde de ses reflets dorés, des paroles, des paroles, toujours des paroles.


Tu m'emmerdes, voilà ce que j'en fais de ton accessoire séminal !





Note : 10/10
Au delà d’une proposition de jeu dont les dimensions narratives sont purement séminales, Cooking Mama 2 « Tous à table ! » déploie une conceptualisation accrue dont le concept salade-box pourra énerver plus d’un joueur, mais dont les atours casual-bobo-kitch dignes de Dalida ne sont pas sans charme.





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