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LocoRoco 2 (PSP)

Par Soda - 31 Juillet 2009 22:17:14 - Fiche du jeu


Un jour de 2005, dans les studios japonais de Sony, un gigantesque brainstorming est lancé devant la machine à café : "Bon les gars, c'est bien sympa la PSP, on a un grand écran, elle peut lire des MP3, les vidéos mais bon maintenant faut des jeux." Là un mec déclare : "Et si on réinventait totalement le jeu de plate-formes? Un jeu totalement épuré avec un gameplay minimaliste qui serait fun pour tout les générations de joueurs avec un design rigolo." Tout le monde se demande qui c'est et puis en voyant le CV du designer (Legend Of Dragoon, Ico), pense que ça va être un truc à la fois poétique, vide et sans intérêt.

Septembre 2005, le TGS arrive, Sony a toujours pas de jeux sur PSP, cette console morte née n'ayant assez peu d'intérêt vu qu'elle n'a pas d'écran tactile. Bon, chez SCEJ, on est magnanime, on va ressortir le truc de Tsutomu Kouno qui a bien avancé. Le projet du nom de LocoRoco est donc dévoilé aux journalistes. Bien entendu, devant le design rafraîchissant, ils sont à la fois émervéillés ("sorte de croisement improbable entre les Barbapapa et South Park") et circonspects sur l'aspect général de la bête et l'intérêt de la chose. Bah oui, ça reste Sony hein, une approche assez peu novatrice du jeu vidéo. Bref, le jeu sort dans une indifférence quasi complète en 2006, plus ou moins plombé par une critique désintéressée et se paie même le luxe d'être un four complet au Japon, pourtant coutumier des designs bizarres, colorés et, de manière générale, sans aucun goût. Ceci dit, chez Sony, ils auraient pu se rendre compte qu'une durée de vie d'une dizaine d'heures, dans un univers novateur, avec des musiques barrées qui filent la pêche était assez faible. Surtout qu'en plus, les cuistres n'ont pas hésité à rajouter des secrets qui obligent à rejouer au jeu au minimum 4-5 heures pour avoir les 100% chers à tout hardcore gamer. Dans quel monde vit-on quand même? Prenons un contre-exemple : New Super Mario Bros lui était bien mieux à ce niveau, aucun replay value, la classe totale donc.


Une première ébauche (rejetée) des LocoRoco.



Sony a pourtant fait volte-face, ils sont maintenant bien décidés à imposer cette nouvelle licence, qui, il faut se l'avouer et ne pas se voiler la face, n'a presque aucun potentiel commercial : pas d'univers reconnaissable au premier coup d'oeil, pas de personnage principal avec un nom de moins de 2 syllabes et de 6 lettres facilement mémorisable. Bref du vide. Ordoncques, après un passage sur PSN (que certains ont d'ailleurs comparé à juste titre avec Pikmin), nos gentilles patatoïdes multi-couleurs repartent à l'aventure dans une suite appelée LocoRoco 2. Bonjour l'originalité chez Sony. Je sais pas, ils auraient pu se creuser la tête. Un Super LocoRoco Prime - Patatos Galaxy aurait eu plus de gueule. Mais passons.


Exclusif Gamerama : une étude interne Sony pour redynamiser l'univers LocoRoco.




LocoRoco 2 est toujours découpé en niveaux maintenant regroupés entre eux dans ce que nous pourrions appeler des mondes : monde de glace, de forêt, etc... Rien de bien original et frais dans tout ça. Le gameplay est toujours aussi simple : taper la gachette L et l'écran s'incline vers la gauche, notre locoroco de forme ronde glisse donc vers la gauche du niveau. Comme sur ce site, vous êtes pas cons, vous aurez compris que R fait de même pour la droite. Presser L+R et le niveau tremble, le LocoRoco saute en l'air. C'est donc très accessible même au plus neuneu d'entre nous, peut-être même trop qu'on en vient à se demander si un écran tactile n'aurait pas apporté plus de profondeur au concept.

La question qui brûle les lèvres de chacun d'entre nous en cette journée d'été pré-canicule : LocoRoco 2 est-il seulement un LocoRoco 1.5? Renouvelle-t-il autant le gameplay qu'un Mario Sunshine l'avait fait pour Mario 64? Evidemment non : plus de niveaux que le premier, plus de secrets, plus de mise en scène avec des cinématiques rigolotes entrecoupant le cheminement vers la fin inéluctable, une maison à construire avec les objets qu'on découvre sur le chemin donnant droit à de nombreux goodies en cadeau (des musiques, un film en 3D des LocoRoco,...), replay value caca.

Rien que pour degrama, le testeur de l'impossible s'est fait violence. Et il n'a pas même réussi à trouver tout ce qu'il y a à trouver.



Ce LocoRoco 1.5 n'est donc pas et ne sera jamais la nouvelle référence du jeu de plateformes. Une histoire simplissime (pff y a même pas de princesse à sauver ), un gameplay simplissime, une durée de vie trop longue, un univers enfantin, des musiques sans aucun caractère, même le prix est caca (30€). Bref ne le cachons pas : c'est une merde.


Note : 10/10
Le meilleur jeu de plate-formes depuis Banjo-Kazooie. Au moins.





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