Gears of War est un peu la planche de salut de cette génération, une sorte de 18 juin élevant la voix face à la marmaille qui passe son dimanche après-midi à muscler un cerveau néanmoins lobotomisé afin de pouvoir comprendre le tutorial du prochain Barbie Horse Adventure.


Un peu tout seul à l'époque, Gears s'est imposé non seulement comme le premier véritable représentant de la next gen mais surtout comme un excellent jeu d'action. Impressionnant, super-gore, le jeu d'Epic était une véritable bouffée de fraîcheur face aux Brain Training de tous poils qui commençaient déjà à proliférer et s'annonçait déjà comme un rempart face à la vague de casualmerderies qui n'allait pas tarder à déférler. De fil en aiguille, Gears a rassemblé une quasi-unanimité autour de lui, ce qui était un peu son seul défaut puisqu'il a fini par finir d'excuse, d'alibi voire de diversion pour les journaleux spécialisés politiquement corrects (dans une certaine mesure bien entendu):





Deux ans plus tard, Gears of War revient donc sur XBox360 pour mettre une branlée monumentale à toute la ludothèque actuelle. GeOW2 est exactement ce qu'on attend d'une suite: suffisamment fidèle à l'original pour qu'on puisse retrouver ses sensations et introduisant ce qu'il faut de nouveautés pour qu'on en redemande. Ce qui fait plaisir, c'est que contrairement aux clampins de chez Bungie, les développeurs d'Epic ne se sont pas sentis obligés de recaser absolument tous les éléments qui faisaient le succès de l'épisode précedent (pas de Berserker cette fois ci par exemple) et se sont plutôt forcés à se creuser la tête pour trouver de nouvelles situations pour la campagne solo.

Comme on ne change pas une équipe qui gagne, on retrouve donc la bande de joyeux lurons du premier épisode:










En fait, pas besoin de beaucoup parler du jeu en lui-même puisqu'il est aussi bien que le premier. Par contre, cette fois ci, je ne sais pas très bien ce qui leur a pris mais ils ont décider de creuser les personnages (enfin un peu). Genre, comme si les bouzeux possèdaient une âme et pouvaient avoir des sentiments. J'imagine que ça doit être le cas dans une certaine mesure, un peu comme un ado qui écoute du Radiohead quand il tombe amoureux pour la première fois, ce qui explique au passage l'orientation des pubs télé qui semblent viser en premier lieu les petits poltrons qui saliraient leur slip à la pensée de faire leur service militaire.
Enfin bref, dans cet épisode, on essaie de te faire comprendre que même des marines aux corps huilés qui dégomment des aliens dans des couloirs peuvent ressentir des choses.



Donc, aussi incroyable que cela paraisse, il y a un scenario dans Gears of War 2, le premier concerné étant ce brave Dom qui va passer les trois quarts du jeu à chercher sa drôlesse. Assailli par les locustes et les flashbacks, le bon pote à Marcus passe donc un épisode assez éprouvant qui le marquera à vie.



Le second affecté par ces déchirements psychologiques est bien sûr Marcus Phoenix himself. Coincé entre complot gouvernemental, dissensions au sein de l'escouade et conflit oedipien contre son père, Marcus va passer à travers toute une succession de sentiments contradictoires qui ne manqueront pas de le laisser bouleversé à la fin du jeu.



Bon, sinon il doit aussi y avoir un mode online, payant comme toujours sur 360. J'y ai pas touché parce que je suis un vrai héros de la résistance anti-xbox live qui risque sa vie à chaque seconde et parce que que les deathmatches de ce jeu doivent être hantés par taiwnoser et ses potes qui se sont entraînés pendant 2 ans à faire des headshots au pad à 100 pas de distance sur le premier épisode.

Pour finir, c'est bon, c'est gore, mangez-en!