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Stranglehold (PlayStation 3)

Par Caracolad - 21 Octobre 2007 17:27:09 - Fiche du jeu


Ca fait très exactement quatre ans que le cultissime Max Payne 2 est sorti. Vous savez, la suite giga-tourmentée et ultra-courte (moins de deux heures) du jeu qui a inventé le bullet time polygoné ! La méga-classe. Mais depuis tout ce temps, aucune annonce d'une quelconque suite ne s'est pointée, et aucun clone potable n'a repris le flambeau (ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah Dead To Rights). Alors aujourd'hui dites bonjour à Stranglehold, qui va lui aussi tenter d'être bien ! Il est tout mignon en tout cas, un peu con aussi, et il débarque sur PC, Xbox 360 et PS3. Bon en fait on vous ment, on a pas testé la version PS3. Hey, faut quand même pas déconner. Mais comme on nous reproche de pas suffisament tester les jeux de cette console, on va faire semblant de le tester sur PS3 ! Même si ça sert à rien vu que personne ira acheter ce jeu sur PS3. Vu que personne a envie d'acheter ce jeu, et de toute façon personne achète les jeux sur PS3.




[spoiler], but hey, Woo knows

En premier lieu, on pourrait être terrorisé en apprenant que Stranglehold est l'adaptation vidéoludique d'un film. Ouf, c'est plus subtil que ça : le jeu fait suite au film A Toute Epreuve, dont il reprend les personnages et la plupart des décors. Vous connaissez pas A Toute Epreuve ? Bande d'incultes stupides, il s'agit de la dernière oeuvre majeure de John Woo. Juste avant que celui-ci ne déménage aux USA pour aller filmer des merdes hallucinantes comme Mission Impossible 2. Le scénario de Stranglehold, alors bon comme c'était en anglais j'ai rien compris. En plus les expressions faciales du héros n'existent pas, donc il est difficile de savoir quand il est content ou quand il pleure. Mais apparament il semblait un peu plus contrarié qu'avant lorsque on lui montrait la photo d'une jeune fille, donc sans doute fallait qu'il la sauve. Bon point : on a droit à des répliques bluheimiesques complètement nazes, genre :


LE MECHANT : ” Trust is a dangerous thing my friend !

LE HEROS : ” So trust me !


Encore mieux :

LE MECHANT : ” One of us must die, and it is not me !


Oh man ! But hey, tout ça est tellement manichéen que si je spoilais la fin du jeu dans ce test, tout le monde s'en foutrait (le héros tue son meilleur ami qui est un traître et après il sauve la jeune fille) !




Des jauges

Je suppose que vous vous foutez de savoir à quoi le système de jeu peut bien ressembler, dommage, il est pourtant intéressant... Vous avez à votre disposition une jauge orange qui se remplit progressivement avec le temps, et vous vous en servez pour le ralentir, le temps. Ouais bon en fait c'est tout comme chez Max Payne, la nuance intervient dans les trois-quatre attaques spéciales (avec des jauges bleues) que vous n'utiliserez jamais, et le fait de pouvoir emplir une jauge verte après avoir tué un ennemi, et ainsi pouvoir utiliser cette jauge verte (stratégiquement) pour regagner de la santé. Bref entre les jauges multicolores et les trousses de soins qui vous respawnent régulièrement à la gueule, vous êtes suffisament invincible pour avoir le temps de sauter partout sans trop vous soucier du gameover. D'ailleurs plus vous gambaderez sur les rambardes et autres tables basses, plus vous aurez d'étoiles inutiles dans votre tableau des scores. Et si vous savez pas jouer, vous pouvez toujours rester accroupi dans votre coin en attendant que les ennemis stupides viennent vers vous se faire décimer un par un : vous perdrez beaucoup moins de santé. Un Max Payne-like avec une IA, mon rêve le plus fou ! Un jour.




Le cri de Wilhelm

Les gunfights en eux-mêmes sont relativement divertissants. On y croise toujours vachement beaucoup d'ennemis à la fois. Parfois même un peu trop puisqu'on peut très bien rester bloqué un quart d'heure dans une même pièce à attendre que les vagues d'ennemis successives cessent enfin. Les frags sont moins jouissifs et se font moins en finesse que dans un Max Payne : c'est la faute à des armes plus molles, moins précises, et à un réticule de visée en surcharge pondérale. On perd un peu cette sensation d'ultraprécision qui donnait son importance à chaque balle tirée. On y gagne toutefois en spectacle, avec davantage de mouvements, de variétés d'action, et un moteur physique franchement qui bluffe. On est souvent surpris de voir un décor s'effondrer sous le coup de quelques balles perdues, les siennes. Les boss ont de la chance d'être scriptés, ça leur permet de détruire quasi-intégralement un décor. Au final Stranglehold nous fait prendre part à un véritable génocide humain, dans ma partie j'ai pu tuer rien de moins que 1349 adversaires ! Mais faut que je vous raconte un truc tout à fait exceptionnel qui m'est arrivé en jouant à Stranglehold. Je venais de tuer un banal ennemi, comme j'ai pu en tuer 1348 autres avant ou après, et en mourant le mec me sort le cri de Wilhelm ! Mais genre l'exact même cri ! J'ai sursauté sur le coup, je me suis cru dans un film de Georges Lucas, après je me suis dit que c'était sans doute l'easter egg ultime, surtout que je ne l'ai entendu qu'une seule fois de tout le jeu !




Malheureusement les développeurs sont moches

Je vais me servir de ce paragraphe pour m'exciter sur les graphismes. Quelques paquets de pixel shaders étalés sur les parquets peuvent rappeler ceux de Perfect Dark Zéro, mais en beau : nous voilà en face d'un design nesqueghène réussi (c'est pas trop tôt). Certains niveaux, comme celui sous la pluie ou l'autre là dans un building high-tech, sont même sublississimes; ils amènent la preuve que l'Unreal Engine 3 peut produire autre chose que des jeux au physique ingrat tels GoW & UT3. Mais comme Stranglehold est un gros cochon de jeu vidéo contemporain, il a pas pu s'empêcher de se barbouiller d'effets spéciaux excessifs : en l'occurence, le grain sépia apporté aux phases au ralenti est trop prononcé... Il est également regrettable que les développeurs soient suffisament égocentriques pour aller copier-coller leurs tronches (et celle du chien de Nanark) dans leur jeu vidéo. Pour finir, je ne vais pas parler du mode multijoueurs car je peux pas y jouer à cause de, quant à la durée de vie du mode solo elle est d'environ quatre heures. Ce qui reste deux fois plus long que celle du cultissime Max Payne 2 mine de rien !


Note : 7/10
J'ai mis un point de plus pour l'hommage au cri de Wilhelm. Au reste, ce Stranglehold nous refourgue un héros au faciès crispé qui sautille partout comme une puce : aucun doute, il s'agit bien d'un Max Payne-wannabe. Par rapport à son idole, Stranglehold reste toutefois moins dépressif, plus folklorique, et plus nul aussi. Mais pas tant que ça.





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