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Halo 3 (Xbox 360)

Par Beauce_de_Findenivot - 02 Octobre 2007 02:53:08 - Fiche du jeu


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Comment en est-on arrivé là? Telle est la première des nombreuses questions que peut se poser le gamer objectif témoin du bombardement médiatique et des rafales de 10/10 en provenance des sites US afin d'établir une tête de pont pour le débarquement du nouveau mastodonte du FPS console, Halo 3.
Un petit peu d'histoire s'impose: seul jeu potable à la sortie de la première Xboîte, Halo s'est vite imposé comme le killer-app de la console. Un peu comme pour SSBM: les gamincubeux n'avaient le choix qu'entre ça et Luigi's Mansion. Les boîteux de leur côté étaient contraints de descendre du covnant s'ils voulaient éviter de faire du DOA3 ou du Amped. Véritable sacerdoce pour la masse des boîteux fanatiques, Halo a poussé des millions de nerds au bord de l'hystérie à la vue d'un trailer figurant Maîtrechef avec une arme dans chaque main (!) et a suscité d'innombrables vocations sur les forums pour défendre la maniabilité au pad pour les fps. Pour les fanboys de la console la moins fiable du monde, Maître Chef est donc plus qu'une icône, une véritable divinité dont le culte n'est surpassé dans le monde des consoleux que par le panthéon nintendaubeux, Link et Mario en tête.

Bon, graphiquement c'est comment?

Aucune personne sensée n'osera soutenir le contraire à présent, Halo 3 est en net recul sur le plan graphique par rapport au niveau que les derniers jeux avaient péniblement atteint sur cette génération. Halo 3 ne vole en effet pas son surnom d'Halo 2 HD conquis de haute lutte sur les forums du monde entier.
Les textures n'ont en effet pas beaucoup évolué par rapport à l'épisode précédent et on n'a pas non plus l'impression d'avoir gagné au niveau de la modélisation des personnages. Les personnages en armure restent honnêtes mais les humains semblent toujours réalisés de façon grossière. Témoin de cette désertion technique, le personnage de l'amiral arbore fièrement un uniforme low-res et une casquette dont les polygones se comptent sur les doigts de la main mais son visage peine à masquer son désespoir devant l'étendue des dégâts auxquels seul un ROD inopiné pourrait encore mettre un terme.




OK, mais c'est juste la beta!

Non, non, cette fois-ci, c'est bien la gold. Il est vrai que de façon totalement insensée, les développeurs ont, semble-t-il, fixé des bugs entre la beta et la gold au lieu de rajouter des effets qui auraient pu nuire à la stabilité du jeu comme l'espéraient pourtant les boîteux.
Il serait également injuste de ne pas mentionner l'aliasing omniprésent: on se croirait dans un jeu EA porté sur PS3. Par contre, la distance d'affichage reste impressionnante sans que cela n'affecte la fluidité du jeu.

Et au niveau du gameplay alors?

Aux petits oignons! Nan, j'déconne. C'est exactement la même chose que depuis le premier épisode. Mais à force de conserver ses bases, le fps de Bungie s'est fait rattraper par la concurrence et de fait, Halo 3 se retrouve maintenant au même niveau que n'importe quel fps console honnête.
Les véhicules sont toujours aussi peu intuitifs à piloter (à l'exception notable du Ghost qui reste l'appareil le plus agréable à utiliser, tout épisode confondu) et ne pèsent pas plus de 100kilos: il est ainsi possible de coincer un warthog dans les branches d'un arbre comme un cerf-volant sans possibilité de le décrocher par la suite.
Autre faille dans le gameplay, le ramassage des armes se fait avec une longue pression sur la touche RB, ce qui s'avère particulièrement adapté quand on a besoin de ramasser une nouvelle arme quand on est entouré d'ennemis.

La campagne solo est-elle vraiment nuuuuulle?

La campagne solo reprend exactement la même trame que les deux épisodes précédents: tabassage de covnants durant la première partie du jeu et apparition des parasites vers la moitié. Tout au long de la campagne, Maître Chef est baladé d'un endroit à l'autre: on ne sait pas très bien où et pourquoi il faut y aller, mais il faut y aller!
Plus écolo que Metroid , Halo 3 recupère des matériaux non utilisés des gen précédentes (les feuillages des sapins doivent provenir d'un stock de sprites non utilisés de Duke Nukem 3D), recycle des décors déja vu dans les épisodes précédents et s'assure que le joueur ait bien fait tous les aller-retours possibles avant de passer au niveau suivant pour éviter les gaspillages. La tare avérée des épisodes précédents qui consiste effectivement à refaire nettoyer des salles de toute présence ennemie alors qu'on l'avait déjà fait il y a 10 minutes est plus que jamais présente. D'ailleurs, pour accentuer cette impression de répétitivité et être bien sûrs d'emmerder le joueur, les développeurs continuent de bégayer leur level design et multiplient les intérieurs basés sur la même architecture.





Mais plus que la banalité des décors ou la platitude du level design, ce qui achève de ruiner la partie solo du jeu est bel et bien l'IA des adversaires. Car si en terme de gameplay, Halo 3 parvient à sauver la face, il se retrouve définitivement dans la wagon de queue en ce qui concerne l'intelligence artificielle. On peut tolérer à la rigueur la stupidité des alliés: s'ils se mettent sur la trajectoire d'une grenade ou ne savent pas conduire un Warthog, on pourra se débrouiller sans eux. Car les ennemis en face semblent paralysés par la pétoche que leur inflige le Masterchef: même à 10 contre 1, les covnants préféreront rester à bonne distance sans jamais se décider à lancer l'assaut contre votre position. Oubliez toutes les armes d'assaut; de toutes façons, le fusil à pompe est l'un des plus mauvais tous FPS confondus: il ne procure aucune sensation et ne s'avère pas décisif face aux Brutes. Quant aux armes de corps à corps, elles continuent d'avoir des munitions limitées ce qui est d'un ridicule achevé et rend leur intérêt proche du néant.
Dans la campagne d'Halo 3, privilégiez les fusils de snipers, les carabines covnants et autres armes de longue portée: les brutes esquisseront peut-être quelques pas chassés anémiques pour éviter les tirs mais ils resteront la plupart du temps bien sages en attendant de se faire dégommer. Si par chance ils sont eux-mêmes équipés d'armes d'assaut et ne peuvent donc répondre à vos tirs, ils resteront malgré tout alignés pour le tir aux pigeons, l'air hagard et hébété se demandant pourquoi les programmeurs n'ont pas mieux scripté leur cervelle d'aliens.

OK, mais ça c'est en mode facile?

La campagne a été testée directement en mode héroïque. Et si la puissance de feu des covenants oblige parfois à jouer serré, les combats restent incroyablement mous de la bite: les armes ne procurent aucune sensation ou quasiment aucune, les adversaires se déplacent à la vitesse d'une limace tétraplégique et les soi-disant meilleurs moments du jeu consistent à se tenir sous des scarabées géants roses fluos pour leur tirer dans les pattes en attendant qu'ils se cassent la gueule... Mouais.



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