Chercher
Sélectionner la plate-forme:




Chercher par titre:




Crazy Taxi (Dreamcast)

Par Caracolad - 06 Juillet 2007 17:30:00 - Fiche du jeu


Je ne sais pas ce qui m'a pris, mais j'ai descendu ma Dreamcast du grenier pour y foutre un disque tout rayé de Crazy taxi dedans. J'ai peut-être agi ainsi pour indirectement parler du tout récent portage PSP du jeu ? Ou alors parce que les tests de l'époque étaient carrément tout pourris et qu'il fallait bien que Gamerama se donne la peine de rectifier le tir ? En tout cas le Crazy taxi originel était le porte-drapeau des beaux jours de l'arcade Sega (RIP), avec ses taxis foldingues qui arpentaient des bouts de Los angeles & co. La chose était vénérée par tout un microcosme de core gamers intégristes d'un gameplay minimaliste sur des parties de trente secondes, on appelait ces gens bizarres les segasexuels. Heureusement que GTA III a eu la gentillesse de se pointer un an plus tard pour tranquillement humilier ce Crazy taxi, et nous permettre de comprendre à quel point Sega était un peu rétrograde beaucoup dégradé. Faut dire que même les missions en taxi de ce GTA III étaient meilleures que tout le Crazy taxi. Ca se trouve, ce jeu en fait c'est juste un simulateur de taxi pour journalistes qui veulent aller dans tous les recoins de Los angeles pour suivre l'E3 2007 tout bordélique ?

En tout cas, dès ma première partie j'ai déboulé en rue pentue pour constater qu'aucun décor ne prenait la peine de s'afficher au-delà de dix mètres !? Le clipping est monstrueux et on peut même le rattraper pour se retrouver dans un environnement tout noir ! De violents ralentissements ponctuent systématiquement certaines zones, sans doute trop chargées pour la maigrelette Dreamcast. Admettons quand même que les graphismes ont une petite carrure et que la ville est détaillée comme il faut. Par contre la bande sonore est hallucinante : elle se compose de trois chansons d'Offspring passées en boucle. Et c'est tout. La rédaction de Gamerama a testée une session de jeu sur trois heures, et nous avons ainsi dû supporter 23 écoutes de chacune des trois chansons d'Offspring. Non mais Offspring quoi. Vous imaginez notre peine ? Ca a rendu Kenjin fou, il a même juré qu'il allait devenir pécésexuel.





L'ambiance ingame est pleine de joie de vivre : tout le monde est trop fun et festif. On se sentirait presque persécuté par cette écrasante bonne humeur, symbole même de la dégenérescence culturelle américaine, sans doute. Une odeur d'arcade superficielle des 90's refoule dans Crazy taxi, avec ce but du jeu rabougri : avec ton taxi, il te faut escorter des clients exigeants d'un point A à un point B, le plus vite possible et avec des prises de risque récompensées. Ce concept a tôt fait d'être répétitif, et on cherche encore la prétendue profondeur de gameplay prônée par tous les segasexuels de l'époque ? Eux qui s'amusaient à apprendre par coeur les positions précises des dizaines de clients pour élaborer des trajets parfaits. Oh les cons. Bref, le jeu aurait dû rester dans sa salle d'arcade, où les gens l'appréciaient encore un peu. Car il est tout simplement inadapté aux consoles de salon, désolé bye @+.

En guise de terrain de jeu, deux petites villes nous sont gentilment proposées : celle de la version arcade, ainsi qu'une inédite (complètement ratée d'ailleurs). Toutes deux se traversent, de bas en haut, en cinq minutes douche comprise. L'impression de liberté est illusoire car il n'y a pas d'embranchements possibles, ou alors juste un peu. En fait les villes c'est deux gros circuits fermés quoi. Qu'on ne peut pas visiter plus de dix minutes ! On peut pas non plus se ballader librement (sans avoir à satisfaire les clients), car lorsqu'on s'y essaie les développeurs sont trop farceurs, ils ont prévu un horrible combo vocal + textuel nous expliquant que c'est vraiment pas bien ce que vous faites. Peut-être était-ce utile à la version arcade, mais c'est simplement ridicule sur console de salon. Crazy taxi Dreamcast : adaptation mal torchée, cherche pas.





Bon sinon le jeu est truffé de bourdes. Les piétons nous font TOUS des coucous débiles avec leurs mains et ils aiment s'emmurer vivant en sautant à travers les bâtiments. Les clients disparaissent carrément après avoir sautés de notre taxi. Ce taxi qui peut conduire sous la mer et qui résiste à n'importe quel choc, les interactions sont minimalistes et il n'est pas possible de bazarder un peu les villes (un vrai p'tit jeu puritain ma parole). Reculer dans Crazy taxi réclame d'être un poulpe drogué au Lexomil : il faut d'abord appuyer sur le bouton bleu de la manette, puis maintenir la gâchette droite enfoncée. Et faire la même chose en sens inverse pour accélérer ! Alors que tout plein de boutons restent non assignés... Et puis une vue subjective aurait peut-être permis d'apporter un semblant de sensation de vitesse au jeu. Bref, au bout de dix minutes de jeu j'avais de toute façon fait le tour du concept. Ca tombe bien, c'est à ce moment-là que ma Dreamcast a plantée, c'était à cause du disque tout rayé de Crazy taxi, alors je l'ai jeté et j'ai mis 1/10 au jeu.


Note : 1/10
Le point restant, c'est juste pour ce qu'il me reste de nostalgie envers ce jeu. La nostalgie c'est quand même une maladie dégueulasse qui vous force à respecter les jeux minables de votre enfance. Et cet horrible Crazy taxi drives me crazy.





Retour à la page des tests




Contact - Mentions légales