➔ Ahsoka - 30 Jul 2023

Il y a en effet sûrement un effet génerationnel dans ce que tu décris. Les « jeunes » auteurs -qui ont du grandir avec Dragon Ball- sont sans doute beaucoup plus ouverts à la culture manga que leurs prédécesseurs. Last Man est l'exemple parfait de cette évolution.

Déjà à sa sortie, le dernier album d'Uderzo avait fait figure de délire de vieux con. Il n'avait pas fait mystère en interview du message qu'il voulait faire passer mais quand on parlait tout à l'heure de l'absence de subtilité dans la manière… Quelle tragédie quand on y pense d'avoir bossé des dizaines d'années avec le boss en la matière pour finir par pondre un truc comme ça

Cela dit, je pense qu'il subsiste un hermétisme entre le manga et la bd européenne, pas seulement sur la technique ou la narration mais aussi sur les valeurs. Le héros ultime de la bd franco belge, c'est Gaston Lagaffe; inutile de dire que la transition vers Luffy ou Naruto n'est pas évidente.

En dehors de The Last Man qui est une expérience un peu à part ou de quelques auteurs français qui font du manga (Tony Vallente par exemple), je ne vois pas encore de véritable influence sur la bd franco belge en elle-même. Il n'y a pas de syncrétisme ou alors je ne le vois pas. Alors que les exemples vis a vis des comics ou des cartoons ne manquent pas. Je parlais de certaines expressions de 1629 tout à l'heure mais on peut aussi penser à Guarnido (espagnol pour le coup) qui a importé avec réussite ses techniques graphiques des studios Disney.