➔ Churchill - 17 Mar 2023

Dans les années que je citais, en termes de scandales publics, on s'est tapé Robert Boulin, les diamants de Bokassa, Yann Piat, le Rainbow Warrior (honte internationale), Grossouvre, Beregovoy, l'affaire urba, le credit lyonnais…
Aujourd'hui, un ministre démissionne quand il mange du homard.

En matière d'echecs politiques, deux cohabitations avec Mitterrand, une dissolution ratée avec Chirac… L'ambiance de MERDE en 92-93 quand on se tapait une récession (avec DSK ministre de l'industrie lololol ) sur fond de crépuscule mitterrandien… Rebelote sur la fin de Chirac où ça puait. 1% de Français (on se demande qui) qui voulait le voir se représenter en 2007.

J'ai envie de croire qu'au moins le personnel politique était plus malin à l'époque mais je rappelle que la même Ségolène Royal qui pond aujourd'hui des tweets plus débiles les uns que les autres était déjà ministre dans les années 90 et candidate du premier parti de gauche à la présidentielle en 2007. Plus grave, toutes les conneries sur le nucléaire ou les déficits qui nous reviennent aujourd'hui dans la gueule ont été décidées par les génies qui étaient au pouvoir dans ces années là.

Alors oui, il y avait quand même encore un peu de tenue à l'époque mais comme dit Kamion, le vernis a vraiment commencé à craquer avec Sarko mais encore plus sous Hollande quand le moindre pic ou la plus petite connerie de Valls ou Taubira a commencé à se retrouver sur Twitter ou sur Youtube au lieu de faire un entrefilet dans le Canard Enchaîné.

Mais les mecs sont les premiers coupables et se sont tirés un sacrée balle dans le pied en s'adonnant au mélange des genres en allant aux émissions poubelle de deuxième partie de soirée du service public. Même avant Ruquier, on avait Rocard (!) qui allait débattre avec Ardisson pour savoir si sucer c'est tromper.

Donc oui, notre gouvernement, mais aussi son opposition, sont craignos, mais leur plus grand tort c'est peut-être finalement d'être de notre époque.