L'homme le plus cheap du monde.
Nyzer

b3y0nd - 15 Mar 2023

C'est quand même malheureux cette non acceptation des limites techniques d'une console qui sans le savoir fait pourtant tout le charme de ce support.
Parce que derrière on condamne inévitablement le plaisir d'attendre, de fantasmer, d'idéaliser, de découvrir puis de ressentir émotionellement et symboliquement une nouvelle génération de console.
On se plaint d'une absence de gap technologique entre cette gen et la précédente, mais si déjà on avait jamais eu de PS4 Pro ou de Xbox One X, on aurait perçu les graphismes de la PS5 ou de la XSX différemment d'aujourd'hui.

On sent bien que les consoles sont en train de perdre progressivement leur statut de boite magique, de boite à rêve un peu mythique, un peu iconique et fédérateur qui stimule tout un imaginaire chez le joueur, pour devenir aujourd'hui de banales produits upgradés/mis à jour et impliquant mécaniquement une plus grande segmentation des joueurs (les joueurs de base et les joueurs sur version pro).
On passe d'une certaine manière d'un communisme où tout le monde est logé à la même enseigne avec des repères identitaires et temporels limpides, à un libéralisme confus, bordélique avec ses différentes classes sociales.

Ce désir du mid-gen c'est un peu révélateur de notre époque de l'instantanéité, avec des générations d'individus qui perdent cette capacité à gérer la frustration du temps (comme les enfants), conséquence d'une société du divertissement et de la stimulation constante.
Tout ça dans un contexte d'évolution technologique des graphismes qui n'a plus rien à voir avec celle des années 90 (et dans une moindre mesure celle des années 2000). Bref, avec ces versions pro c'est vraiment la double peine qu'on s'inflige.