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The Baygon

Plus intense, plus riche et surtout plus long, God of War Ragnarok continue de marcher dans les traces de son aîné, comme Atreus dans celles de son père. A l'heure où le moindre succès donne lieu à une trilogie, Santa Monica se satisfera de ce diptyque tout en maîtrise, pour ne pas dire en forme de miroir, qui poursuit admirablement l'odyssée de 2018 tout en remettant l'original en perspective. L'avantage de ne plus avoir d'origins story à retracer, c'est que les enjeux sont posés tout de suite, tout comme les bases du gameplay : on est emportés dès le début par le dynamisme et la vivacité de l'action, d'une beauté parfois époustouflante, mais aussi par la fluidité avec laquelle combat et exploration s'enchaînent en plan séquence... du moins jusqu'à un certain point. Car à vouloir étaler une proposition somme toute toujours aussi classique sur minimum 30 heures, le jeu s'enferme dans une forme de routine que même les excellentes idées de gameplay et le bestiaire étendu n'arrivent pas toujours à redynamiser. Avant même de débattre de certains points de l'intrigue, il reste donc un sentiment de redite sur le plan ludique qui réduit parfois l'impact de ses enjeux. Blockbuster, c'était écrit.


8/10


PLUS

.Un gros changement qui redonne du dynamisme à l'ensemble
.Le mode performance qui fume la vie
.Tellement beau que t'en rechiales
.Fluidité de l'action, sauvagerie du combat
.Plus de boss, plus d'action, plus de tout
.La relation Kratos / Atreus qui gagne en nuance comme en maturité (voir encadré)
.Une attention particulière sur les options d'accessibilité
.Contenu annexe énorme

LES MOINS
Pas toujours évident de localiser le danger
On a connu des interfaces bien plus lisibles
Des boss souvent trop sages (à quelques exceptions notables)
Une structure vieillotte qui finit par nuire au rythme
Le sentiment fréquent d'être coincé dans des couloirs somptueux
La même boucle de gameplay déclinée pendant 30 heures