BravoLeVeau

Dem - 01 Dec 2021

Ca m'ennuierait de faire ma vieille féministe aigrie, mais ça me met bien mal à l'aise cette idée que l'homme, par l'envie égoïste de malgré tout transmettre sa part de son patrimoine génétique, fasse commerce du corps de deux femmes pour arriver à ses fins.
Et à part dans le cas de l'hystérectomie avec annexectomie, qui empêche également de donner son ovocyte (ça reste ultra minoritaire quand même comme situation, et souvent anticipée avec prélèvements et cryogénisation d'ovocytes), la nécessité de recourir à une donneuse d'ovocyte pose question.
Ou alors monsieur est gay, c'est tout con, j'étais tellement centré sur la problématique médicale que j'y ai pas pensé. Mais même réflexion que précédemment sur le fait de faire commerce du corps de deux femmes pour assouvir ton désir de paternité.

EDIT. pas besoin d'aller hyper loin pour pousser la réflexion : je me demande bien quel est le statut social de la personne qui achète un ovocyte et un utérus pour 130 000€ afin d'assouvir son désir de paternité, et quel est le statut social de la personne qui a besoin de vendre son utérus pendant 9 mois afin de subsister. Que ça soit par le prisme de la domination homme-femme, ou par le prisme de la domination de classe social, je n'arrive vraiment pas à voir ce projet de GPA autrement que comme une forme de prédation.

"Mais dans un premier temps, pour comprendre l'obstacle majeur à la légalisation de la GPA en France, il nous faut considérer que l'indication de la GPA sera le plus souvent de nature sociétale. En effet, les indications réellement médicales sont finalement rares, puisque restreintes aux infertilités féminines dues à une déficience sévère de la matrice utérine."
Source : cairn.info

Il semble qu'on soit quand même sur un problème idéologique, en rapport avec l'homoparentalité, plus que sur une problématique médicale.

BravoLeVeau (01 Dec 2021)