GeoGaddi

Yazu - 26 Nov 2021

Pas si nouveau. Je vous invite à lire ce texte de Guy Debord, quand la gauche radical disait ça :

Faut-il donc les assimiler ou « respecter les diversités culturelles » ? Inepte faux choix. Nous ne pouvons plus assimiler personne : ni la jeunesse, ni les travailleurs français, ni même les provinciaux ou vieilles minorités ethniques (Corses, Bretons, etc.) car Paris, ville détruite, a perdu son rôle historique qui était de faire des Français. Qu'est-ce qu'un centralisme sans capitale ? Le camp de concentration n'a créé aucun Allemand parmi les Européens déportés. La diffusion du spectacle concentré ne peut uniformiser que des spectateurs. On se gargarise, en langage simplement publicitaire, de la riche expression de « diversités culturelles ». Quelles cultures ? Il n'y en a plus. Ni chrétienne ni musulmane ; ni socialiste ni scientiste. Ne parlez pas des absents. Il n'y a plus, à regarder un seul instant la vérité et l'évidence, que la dégradation spectaculaire-mondiale (américaine) de toute culture.


Nous nous sommes faits américains. Il est normal que nous trouvions ici tous les misérables problèmes des USA, de la drogue à la Mafia, du fast-food à la prolifération des ethnies. Par exemple, l'Italie et l'Espagne, américanisées en surface et même à une assez grande profondeur, ne sont pas mélangées ethniquement. En ce sens, elles restent plus largement européennes (comme l'AIgérie est nord-africaine). Nous avons ici les ennuis de l'Amérique sans en avoir la force. Il n'est pas sûr que le melting-pot américain fonctionne encore longtemps (par exemple avec les Chicanos qui ont une autre langue). Mais il est tout à fait sûr qu'il ne peut pas un moment fonctionner ici. Parce que c'est aux USA qu'est le centre de la fabrication du mode de vie actuel, le cœur du spectacle qui étend ses pulsations jusqu'à Moscou ou à Pékin ; et qui en tout cas ne peut laisser aucune indépendance à ses sous-traitants locaux (la compréhension de ceci montre malheureusement un assujettissement beaucoup moins superficiel que celui que voudraient détruire ou modérer les critiques habituels de « l'impérialisme »). Ici, nous ne sommes plus rien : des colonisés qui n'ont pas su se révolter, les béni-oui-oui de l'aliénation spectaculaire.

http://guerredeclasse.fr/2018/11/20/not … -immigres/

Texte de Guy Debord qui date de 1985. A une époque la gauche radicale avait 35 ans d'avance.... aujourd'hui ? smiley2

Ce qu'il explique est assez intéressant. Puisqu'il explique qu'on ne peut pas vouloir de la société marchande capitaliste sans accepter son corollaire mondialiste.

Il faut faire un choix. Même le Japon l'a finalement fait. La finalité du capitalisme est le gouvernement mondial selon moi.

L'histoire semble indiqué une dynamique de fusion des blocs. L'unification du monde je la vois dans cette image. Tous uni face à la marchandise.

https://i.ibb.co/F45qcMT/Une-femme-portant-le-masque-dans-un-supermarche-de-Dakar-la-capitale-du-Se-ne-gal-le-29-juillet-2020.jpg

Par contre les moutons dans l'enclos étant trop occupés à comparer leur corne, la couleur de leur pelage et  à savoir si ils belent pour le même Dieu, ne voient pas arrivés l'Aïd.

Et Debord l'avait prédit :

vivra des gens sur la surface de la terre, et ici même, quand la France aura disparu. Le mélange ethnique qui dominera est imprévisible, comme leurs cultures, leurs langues mêmes. On peut affirmer que la question centrale, profondément qualitative, sera celle-ci : ces peuples futurs auront-ils dominé, par une pratique émancipée, la technique présente, qui est globalement celle du simulacre et de la dépossession ? Ou, au contraire, seront-ils dominés par elle d'une manière encore plus hiérarchique et esclavagiste qu'aujourd'hui ? Il faut envisager le pire, et combattre pour le meilleur. La France est assurément regrettable. Mais les regrets sont vains.

C'était autre chose qu'Aymeric Caron. pepe_feelsgood

GeoGaddi (26 Nov 2021)