En tout cas ce que j'observe personnellement dans le territoire ou je suis, c'est la multiplication toujours aussi alarmante de terrains constructibles pour des lotissements dans pleins de petits patelins.
Et quand je regarde des données à l'échelle du pays et de certaines régions, c'est tout aussi déprimant, on peut prendre le cas de la Bretagne :

"Plus de 3 100 km2 de terres bretonnes sont d'ores et déjà transformées en zones artificielles (maisons individuelles, zones commerciales, routes, etc.) par opposition aux terres agricoles et espaces naturels. Et cette tendance augmente de 0,76% par an, soit l'équivalent de neuf terrains de football par jour."
https://www.bretagne-prospective.bzh/ta … nt-urbain/

Faut pas être naïf, on se doute bien qu'en raison d'une logique électoraliste, il n'y aura jamais de loi ambitieuse contre l'étalement urbain si derrière il n'y a pas une prise de conscience collective de la part des français. Pour ça il faut qu'ils arrêtent de penser que le confort spatial doit se faire systématiquement au détriment de l'espace naturel, ou que vivre près de la nature c'est une démarche écolo (alors qu'en réalité c'est notre capacité à prendre nos distances vis-à-vis de celle-ci).
Et si les chiffres -alarmants- ne parlent pas aux français (ce qui semble être le cas), je pense alors qu'il est intéressant de frapper les esprits par la symbolique et/ou en humanisant, en sacralisant la nature comme le fait le maire de Bordeaux.

A coté de ça je ne nie pas les problématiques du fait de vivre dans une zone densément peuplé, et je demande pas à ce que des petites villes ressemblent à Hong-Kong, mais juste de renouer avec un model urbanistique d'avant-guerre qui est bien + compatible avec nos nouveaux enjeux écologiques, économiques, sociaux et de mobilité qu'on ne le pense.