Je suis une grosse brêle
Mr.Rogers

Wolfenstein 2: The New Colossus

Une excellente surprise.
Après une introduction résumant les événements de New Order aussi longue et intéressante qu'une journée sans soleil, on se met vite à enchaîner tout un tas de  cinématiques impossibles à zapper.
L'une d'entre elles nous propose d'en savoir plus sur l'enfance du personnage principal (dont on a vraiment quelque chose à foutre) en nous narrant en vue subjective une dispute parentale d'une singulière subtilité. Qu'apprenons-nous en effet ?

Que Monsieur son père est un homme violent qui veut coller une bonne trempe à son fils pour oser passer du temps avec, je cite, une « négresse » et qu'il n'hésitera pas pour cela à mettre une patate à sa femme,  femme qu'il a d'ailleurs épousé car il espérait pouvoir profiter du business de son père puisqu'elle est juive.
Vient une scène déchirante dans laquelle ce même personnage du père, toujours aussi profond et bien écrit, oblige son fils à buter son chien pour « sauver l'homme blanc ». Les cinématiques continuent ensuite et on en arrive à se demander si on est bien face à un jeu vidéo ou bien à la dernière prouesse du cinéma d'auteur hollywoodien.

15 minutes à ce régime et on a enfin la liberté de progresser dans un niveau. Mais attention, pas n'importe quelle liberté : celle de bouger en fauteuil roulant. Une roue dans une main, un flingue dans l'autre : le génie à l'état brut. Cette idée lumineuse ne casse pas seulement les couilles, elle en profite aussi pour faire passer Killzone 2 pour un fast FPS.

Bref, j'ai joué 30 minutes et j'ai déjà envie de désinstaller ce chef d'oeuvre. BGE.