➔ sherman - 24 Dec 2018

Oui mais ces habitués là sont des riches parmi les pauvres.
Crois moi que la France qui n'arrive pas à boucler ses fins de mois, qui vis à l'euro près, pour eux même prendre un café dans ses bars miteux devient un luxe.
T'avais un reportage sur France 2 ou ils avaient décortiqués le budget d'un gilet jaune: avec son RSA et ses APL, il ne pouvait s'accorder que 10 euros/mois de dépense de loisir, soit un budget qui serait englouti en une semaine si il s'offrait un café/jour.

Avant un café coûtait vraiment quedale par rapport au pouvoir d'achat des français, aujourd'hui en moyenne il est de 1,56 euros, il a augmenté de 68% entre 2000 et 2006, et les deux dernières années il s'est pris +4,70%.
Toutes ces augmentations écartent une clientèle qui n'a absolument plus aucun de lieu de sociabilisation dans la ville (et pour info les brasseries en France sont passées de 600 000 en 1960 à 34 000 aujourd'hui).
T'avais les marchés avant qui était un haut lieu de sociabilisation, mais aujourd'hui ils sont de + en + fréquentés par les bobos ou les vieux plutôt aisés, en quête de produits authentiques.

Je serais au gouvernement, je mettrais en place dans toutes les villes et villages de France, une sorte de café social (ou populaire), soit un simple local avec des chaises et où on vendrait du jus de chaussette à 50 centimes et où les gens pourraient afficher leurs revendications à la con sur les murs et parler en réunion.
Bon après j'imagine que j'aurais la grogne de toutes les autres brasseries de France pour concurrence déloyale, mais osef, ils ne cibleront pas la même clientèle.