Incognigay mais pas très
Wang

Bonjour.

Etant lurker dans l'âme, ceci est mon premier message (et certainement le dernier).

Je voulais juste réagir à cette "chronique", qui verse quand même dans la caricature la plus primaire (comme l'a souligné l'un des rédacteurs du site).

Parce qu'en gros, ce qu'il y a marqué, c'est que toutes les catégories de joueurs ont raté leur vie, sauf celle du rêveur romantique, limite artiste (il aime le cinéma et la musique) - qui se coupe l'oreille le matin pour aller la vendre à la ville la plus proche, tout ça pour pouvoir choper son exemplaire de Shadow of the colossus, mais meurt tragiquement d'une hémorragie juste devant le premier colosse - et qui serait, comme par hasard, la catégorie de l'auteur ? Okaaaayyy...

Je suis, comme beaucoup de gens, pas fan du tout de ce qu'a apporté "le jeu vidéo fast-food" à cette industrie, mais faudrait pas voir non plus à penser qu'il y a deux sortes de joueurs : les hardcore et les casuals. Comme l'a bien dit Chocolat, la nuance entre les deux est très forte, et surtout a toujours existé.
Le problème avec internet, c'est qu'il a tendance à, non pas élargir les points de vue et la vision du monde, mais plutôt à les rétrécir. Les gens créent des forums sur leur passion, qui sont suivis par d'autres gens à la même passion, cette même passion divisée en plusieurs catégories, elles mêmes divisées en sous catégories... Le problème, c'est que bien souvent, les passionnés ne s'intéressent pas à ce qui se passe en dehors dans le catégorie dans laquelle ils sont, ce qui donne à la fin un espèce de cocon où tout le monde copulent avec les mêmes personnes, sans fin. Au final, on se retrouve donc à penser que l'internet représente le véritable marché, ainsi que le reflet des véritables goûts.

Je sais bien que ce site n'est pas à vocation journalistique, ce serait faire erreur que de demander la même rigueur, les mêmes chiffres. Mais je trouve que se ramener, faire la leçon à tout le monde en se basant sur trois catégories créées au compte-goutte, après un petit tour sur les forums GK et les charts quelconques, c'est un peu fort, et très... bâclé. Une étude sociologique ça ne s'improvise pas (comme il ne faut pas non plus jurer que par ça non plus, le concept du sondage prédéfini étant assez réducteur).

Après, c'est sûrement du "second degré", ou alors des tournures employées pour faire du sensationnalisme... mais bon, on me fera pas croire que le "rêveur gamer" était un beau gosse au bahut, qui paradait la bite à l'air dans les vestiaires de la gym, pour montrer qu'il en a une grosse, parce qu'il est pas une pédale de joueur Wii, lui. Considérant l'époque, le "grand" gamer (celui qui enchainait les rpg chez lui) était surtout une créature qui préférait rester chez lui à jouer à Chrono trigger ou Streets of rage II, plutôt que d'aller à la boom de la copine de classe.

C'est bête parce que la partie "immersion" de l'article est pas trop mal, tout l'aspect "ce coin me rappelle tel jeu" ou "tel jeu me rappelle ce coin", retranscrit bien la transformation du media jeu vidéo, qui est passé de "simple divertissement" à "vecteur d'émotions" en finalement très peu de temps. Pour un media qui porte encore le mot "jeu" dans son appellation, je trouve ça très fort.

Dommage que la partie intéressante soit enrobée des gameramineries habituelles. De même, j'ai trouvé l'article sur Prince of Persia vraiment sympa, je trouve ça étrange, ce revirement soudain.

Bref, je sais bien que l'auteur en a rien à foutre, c'est juste que là, c'était trop pour moi, j'ai pas pu m'en empêcher.

Je reprends mon lurking.
Merci d'avoir lu (pour ceux qui ont eu le courage).