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God Of War III (PlayStation 3)

Par Soda - 27 Mars 2010 14:39:02 - Fiche du jeu


Tel Moïse conduisant les Hébreux en terre promise à travers la mer Rouge, God Of War III devait ouvrir en deux un océan de foutre pour amener tous ses fans dans le royaume de l'extase, océan qui devait se refermer sur tous ses poursuivants se noyant alors dans un déluge de semence.
La semence de tous nos confrères a déjà été déversée qualifiant généralement God Of War III de "nouveau best game ever", titre volé à Bayonetta qui l'avait déjà emprunté à Uncharted 2. Gamerama, dernier pourfendeur de pétards mouillés et dégonfleur officiel de melons, est là pour rétablir la vérité.








Un pèlerinage organisé après l'apparition de Kratos dans la purée d'un lycéen.



Au début fut David Jaffe


En 2005, naît God Of War, fruit de l'immaculée conception de David Jaffe. On y découvrit Kratos qui multipliait et distribuait les pains dans un jeu quasi-parfait avec une histoire simple mais bien narrée d'un héros se vengeant du dieu de la guerre qui l'avait poussé à tuer sa famille. Deux ans plus tard, le ramasseur de poubelles de David Jaffe, un certain Cory Balrog essaya de faire renaître le divin enfant dans God Of War II et, même si la sauce prit, l'essai de ne fut pas totalement transformé.

2010 : les brebis égarées par une nouvelle génération de consoles pourrie jusqu'à l'os ronge son frein en attendant le retour du messie God Of War, espérant qu'il va transformer leur eau quotidienne en vin qui les enivrera jusqu'à la fin de vie de la PS3 et qu'ils pourront refaire jusqu'à plus soif, à la manière des joueurs de Resident Evil 4 sur GameCube qui, eux, n'ont d'ailleurs jamais pu rejouer à un jeu après tant de virtuosité.


Au septième jour, il se reposa


Stig Asmussen, le laveur de carreaux de Santa Monica s'avança donc et devint Game Director sur le jeu le plus attendu de la décennie après Wii Music 2. Quelle direction prendre pour l'histoire? Dans GOW2, Gaïa clôturait le jeu dans son ascension du Mont de l'Olympe portant un Kratos voulant se venger du roi des dieux sur ses épaules, Zeus et sa famille, au sommet, se chiant dessus d'avance médusé devant un si beau spectacle.

Stig demanda de l'aide à un grand ami, confrère laveur de carreaux en son temps d'une université de cinéma à Santa Monica, Michael Bay. L'histoire reprend donc pile à la fin de GOW2. Tous les dieux, sauf Zeus, se jettent alors dans le vide tels des Supermen pour on ne sait quelle raison et Kratos affronte Poséidon dans un déluge de QTE, toutes plus inventives les unes que les autres. Par la suite, notre héros devra retrouver Pandore qui lui permettra d'ouvrir de nouveau la boîte de Pandore fruit du pouvoir qui l'aidera à tuer le roi des Dieux en détruisant sur son chemin d'autres dieux. WHAT THE FUCKING FUCK IS THIS FUCKING SHIT

Une histoire qu'une qualité telle qu'on s'en bouffe des cinématiques toutes les vingt minutes de jeu. Les premières sont d'ailleurs atroces puisqu'elles s'accompagnent de la découverte du nouveau moteur développé pour l'occasion. Des scintillements, de l'aliasing, des textures moches, le framerate défaillant, le tout savamment trempé de l'huile. On avait pas vu ça depuis Kameo. Les Xboxsexuels ne s'y sont d'ailleurs pas trompé puisqu'ils ont décrété que le jeu était largement faisable sur 360. On ne saurait être plus d'accord avec eux si on exclut le fait qu'il faille 7 DVD pour tout le contenu et en croisant les doigts pour qu'elle ne crève pas entre les DVD 3 et 4.
Néanmoins, et pour tromper la piétaille qui attendait le jeu de pied ferme, Sony et Santa Monica ont mis à disposition, quelques semaines avant la sortie, une démo d'une mocheté telle que le jeu final paraît resplendissant. Pas bête.

God Of War III a des décors tout huilés.



Pourquoi y a pas de nouveauté ?


Pas besoin de trop se creuser la tête : les ennemis de GOW3 sont les mêmes que ceux de GOW2. Il suffit de rajouter un gros sac avec un marteau qui a les mêmes attaques que le minotaure à hache du premier épisode et le tour est joué. Les boss, quant à eux, sont tous plus originaux les uns que les autres : Poséidon, Hermès, Hadès, Hercule, Zeus, Cronos,... Pas eu besoin de trop se creuser les méninges, il suffit d'ouvrir un bouquin de mythologie et hop on nous a refilé en boss tous les dieux/titans/héros trouvés. En dehors d'un vieux scorpion echappé de Resident Evil 0, rien d'inventif. Pour les tuer, généralement, pas plus de deux ou trois attaques différentes qu'il faudra parer au bon moment pour pouvoir asséner son carré-carré-triangle mortel qui débloquera une myriade de séquences QTE à n'en plus finir faisant passer le plus nul des joueurs pour un tueur de colosses à grosses corones.
Il y a bien quelques nouvelles armes mais entre celles qui ne servent en fait qu'à débloquer des passages obligés dans le jeu et celles moins puissantes/rapides que les lames du chaos, point de salut.


Les boss de GOW3 : un casting de choix



MAIS PUTAIN DE MERDE 35 MILLIONS POUR NOUS REFAIRE LE MÊME JEU?


Pourquoi Santa Monica ? POURQUOI? Pourquoi y a pas de nouveauté? Pourquoi j'ai l'impression de toujours jouer au même jeu? Pourquoi y a des QTE partout tout le temps, 10 fois plus que dans les précédents opus? Pourquoi le scénario refoule grave du gosier ? Pourquoi la fin pue pue la merde? POURQUOI ENCORE LA BOITE DE PANDORE?
C'était difficile de réfléchir à de nouveaux boss qui offrent un challenge excitant et pour lesquels il faudrait utiliser les éléments du décor ou réfléchir un minimum? C'était difficile de foutre une caméra libre? C'était difficile de faire autre chose qu'un vieux couloir dans lequel on fait qu'avancer et la seule chose à découvrir c'est des items qui améliorent la vie et la magie et pour lesquels il faut galérer contre la caméra pour trouver le passage caché?

Un jeu accessible à tous.



JESUS CHRIST, pourquoi j'ai dépensé 70€ pour ça alors que C'EST LA MÊME CHOSE QUE LE PREMIER OU LE DEUXIÈME ÉPISODE ?
Sauvez mon âme.


Note : 3/10
God Of War est mort dans d'atroces souffrances et supplices. Il a porté sa croix dans un dernier opus d'un manque de qualité, de goût et d'originalité d'autant plus étonnant au vu des deux précédents épisodes. Espérons que Kratos subisse une résurrection proche ou qu'il ferme définitivement sa gueule.





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