Tingle tingle kooloo limpah
KamiOngaku

Ce matin, boulevard Voltaire, je vois un mec en fauteuil roulant gueuler contre un flic. En ami de l'ordre, je m'approche pour voir de quoi il en retourne, et au besoin prendre la défense du représentant de la maréchaussée ainsi pris à parti. Et je comprends que le handicapé gueulait car le flic voulait l'emmener au poste pour outrage à agent. En effet, il avait tardé à finir de traverser la rue alors que le feu repassait au vert pour les voitures, donc le policier l'avait réprimandé oralement.

L'autre lui avait répondu, sans doute vertement : « j'aimerais vous y voir, vous, c'est facile de l'ouvrir quand on a ses deux jambes ». Le flic l'avait mal pris, et du haut de la rayonnante suffisance qu'il pensait pouvoir tirer de sa fonction, voulait emmener l'autre au poste, sans doute pour lui apprendre qui des deux avait le pouvoir.

Je me suis dit que, le pouvoir, c'est pas quelque chose à mettre entre toutes les mains. Et plus le pouvoir est petit, plus il crée des déviances de ce genre. C'est marrant à observer, certes, mais un peu triste.